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Critique de Varaha


Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel pour ce roman.

Au premier abord, j'ai été fort surprise par le style d'écriture de ce livre. La narration à la première personne ne me dérange pas, mais là, l'écriture ou plutôt le personnage principal, est franchement lourd, limite baraki. Par après, le style passe à l'arrière plan et le récit prend le dessus.
Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, on s'intéresse à ce personnage différent. le personnage utilise l'humour noir avec brio pour passer sous silence ses écueils passés.
« Vous imaginez le type qui annonce froidement « J'ai vécu dans un cadavre pendant six mois sur un lit d'hôpital » ? »
Pour donner un exemple, un de ses traits de caractère est qu'il ne nomme pratiquement personne par son prénom, car cela sous-entendrait un lien et pourrait en renforcer le souvenir.
« Le vieux s'est un peu emmêlé les pinceaux afin de la mettre à son aise.
- Mais si mais si, considère que tu es chez toi la femme de mon ami est ma femme... euh non je voulais dire sa femme est... enfin tu es chez toi quoi, en famille ! En cellule comme en cellule même si elle est familiale ! »
On pense le comprendre, on finit même par s'y attacher. Puis, au cours des cinquante dernières pages, tout se transforme, tout change, lorsque l'on se retrouve face au vrai personnage. On se doutait un peu qu'il y avait anguille sous roche, mais pas que le pépin allait devenir dinosaure !
Le vocabulaire est assez dur, précis mais pas vraiment poétique dans la description des actions, parfois très violentes et dures, ainsi que des personnages.
« C'est parce qu'elle coûte cher qu'elle s'est arrêtée, c'est logique. Les montres à dix balles ne s'arrêtent pas, je le sais j'en ai eu une. J'ai été obligé de la casser exprès tellement elle s'arrêterait jamais. »
Les descriptions du milieu carcéral rendent sa détention plus réelle à nos yeux de lecteurs innocents. On peut clairement imaginer le truand derrière les mots du narrateur.
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