La lamentation du prépuce ou la lamentation du nombril géant de l'auteur ? J'avoue que j'hésite entre amusement et agacement après cette lecture...
Amusement, parce qu'il y a du Woody Allen dans cette autobiographie ironique et angoissée d'un homme "normal" obligé de grandir dans une famille juive très orthodoxe et sous le regard implacable de son Dieu.
Agacement, à cause de l'égocentrisme forcené de l'auteur, qui nous raconte en détails la moindre de ses névroses et de ses failles, sans donner l'impression de s'intéresser à son entourage : même son fils à naître se réduit au prépuce du titre, générateur de longues tergiversations sur ce que l'auteur (lui, pas son fils) pourrait ressentir ou non lors de la circoncision... En outre, il semble absolument convaincu que son Dieu n'a rien d'autre à faire que de l'observer (lui spécifiquement) absolument tout le temps. Un chouia mégalomane, le lamenteur, non ?
Après, au-delà de l'amusement et de l'agacement, j'ai été intéressée par l'impact que peut avoir une religion, quelle qu'elle soit mais interprétée de manière très stricte, sur la construction de la personnalité : ici, pas de développement d'un sentiment de bienveillance ou de tolérance, mais une culpabilité et une anxiété quasi-permanentes et un abonnement à vie chez le psy... Politiquement incorrect, pas forcément généralisable à toutes les éducations religieuses strictes mais sans aucun doute intéressant.
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