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Critique de Mariecognat
Deuxième livre publié par Jane Austen, Emma conte la vie d'une jeune fille de la bonne société de la campagne londonienne : jolie, intelligente, tendrement aimée par son hypocondriaque de père, à l'abri du besoin, Emma se pique de favoriser le mariage de jeunes femmes moins gâtées qu'elle par la vie. Très sûre d'elle et de sa perspicacité, elle mène ses intrigues jusqu'au moment où celles-ci se heurtent à quelques obstacles... Emma se confronte alors à la dure réalité qui veut que tout ne se plie pas à ses petites manipulations. Ce faisant, elle entraine Harriet, sa dernière protégée, dans ses errements. Dans l'adversité Emma démontrera une capacité toute relative à se remettre en cause mais, fort heureusement, le pire n'est pas certain et tout finit bien.
Ainsi résumé, Emma semble réunir tous les ingrédients d'une édifiante histoire à l'eau de rose doublé d'un suspense haletant : qui va épouser qui ?
En réalité, ce livre est beaucoup plus que ça. Peinture précise et parfois cruelle d'une société de classe intransigeante sur la place de chacun, étude approfondie des psychés de personnages de la bourgeoisie victorienne, description minutieuse du mode de vie de la classe aisée de cette époque, Emma est en réalité un ouvrage de sociologie et de psychologie. Il ne s'y passe pas grand chose apparemment mais le récit détaillé du quotidien fait de visites de courtoisie, de parties de campagne, de discussions sans fin sur les uns et les autres, de correspondances quotidiennes qu'échangent les différents personnages, dessine une description des codes, us et coutumes de cette société corsetée. Et les états d'âme des uns et des autres sont évoqués dans leurs moindres détails permettant de comprendre leurs mécanismes de pensée à travers ce qui est à l'oeuvre dans chacune de leurs décisions.
Tout ceci est écrit dans un anglais magnifique ponctué de phrases à rallonges dans lesquelles il est facile de se perdre tant fleurissent les subordonnées et les digressions rendant la lecture jouissive et musicale. Quel bonheur de lecture !
Lu en version originale
Ainsi résumé, Emma semble réunir tous les ingrédients d'une édifiante histoire à l'eau de rose doublé d'un suspense haletant : qui va épouser qui ?
En réalité, ce livre est beaucoup plus que ça. Peinture précise et parfois cruelle d'une société de classe intransigeante sur la place de chacun, étude approfondie des psychés de personnages de la bourgeoisie victorienne, description minutieuse du mode de vie de la classe aisée de cette époque, Emma est en réalité un ouvrage de sociologie et de psychologie. Il ne s'y passe pas grand chose apparemment mais le récit détaillé du quotidien fait de visites de courtoisie, de parties de campagne, de discussions sans fin sur les uns et les autres, de correspondances quotidiennes qu'échangent les différents personnages, dessine une description des codes, us et coutumes de cette société corsetée. Et les états d'âme des uns et des autres sont évoqués dans leurs moindres détails permettant de comprendre leurs mécanismes de pensée à travers ce qui est à l'oeuvre dans chacune de leurs décisions.
Tout ceci est écrit dans un anglais magnifique ponctué de phrases à rallonges dans lesquelles il est facile de se perdre tant fleurissent les subordonnées et les digressions rendant la lecture jouissive et musicale. Quel bonheur de lecture !
Lu en version originale
