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Critique de Allantvers


Une fois de plus, le miracle Auster fonctionne : Dès la première ligne, on se coule dans les mots comme dans une rivière paisible et l'on se laisse porter par le récit. D'où qu'il parte et où qu'il aille, le plaisir vient de la traversée et de l'exploration des méandres.

Méandres qui nous entraînent cette fois-ci dans les errements de Benjamin Sachs, jeune écrivain taraudé par la quête de sens et le besoin d'agir contre la violence inhérente à son pays, l'Amérique, et que cette obsession conduira à la mort. Errements racontés par son ami Peter narrateur du livre, qui cherche à transcrire au plus près la vérité de Benjamin par-delà les accusations de terrorisme qui ne manqueront pas d'entacher son souvenir.

En contrepoint de cette sorte d'ascèse politique relatée à travers les yeux naïfs et compatissants de Peter, se dessine la brutalité du monde en cette fin de décennie 80 avec la chute du mur de Berlin et le ras de marée libéral aux Etats-Unis, sous le regard d'une statue de la Liberté mise en scène dans le roman comme le symbole d'un idéal perdu.
Et toujours l'incontournable New York, personnage préféré de l'auteur qui perd dans cette histoire son essence de cocon protecteur.

Miracle Auster: je n'ai pas cru une seconde à cette histoire à laquelle je n'ai pourtant pas cessé d'adhérer, tant est naturel le processus de métabolisation de la nourriture littéraire que propose l'auteur.
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