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Critique de AlbertYakou


En 1964 parut à la télévision française (une seule chaîne en noir et blanc à l'époque) un des premiers feuilletons (le premier peut-être ?) en 40 épisodes de 15 minutes chacun. Ce feuilleton était tiré d'un roman policier publié au sortir de la guerre en 1947. Confidence : je n'aurais jamais été amené à lire ce roman peu connu si, en 1964, le petit Yakou, 8 ans à son joli compteur tout neuf, n'avait suivi les 40 épisodes à la télévision française en compagnie de sa famille. Après chaque épisode, mes frères et moi débattions frénétiquement de qui était le coupable (sans le trouver évidemment).

C'est donc une certaine nostalgie qui m'a poussé à lire le roman, l'intrigue ayant totalement disparu de mon cerveau, seules y subsistant quelques images frappantes du feuilleton, images reliées à pas grand-chose (pour ne pas dire rien). En revanche, l'un des acteurs, Jacques Duby, je m'en souviens fort bien, et de son visage, et de sa voix particulière, et de son phrasé en mitraillette, car il se rendit très célèbre par la toute première publicité jamais vue à la télévision. C'était sur le boursin, drôle pour des gamins de notre âge, et de cette pub, je m'en souviens mieux que le feuilleton… Il est vrai que c'était quelques courtes années plus tard.
Ici : https://www.youtube.com/watch?v=6FcNmyJnPvg

Bon, revenons à notre roman. On ne pourrait plus en publier de ce type à notre époque. Il manque singulièrement de rythme, piétine souvent, s'enlise un peu dans des dialogues inutiles et improbables, et met en scène des tempéraments et des comportements qui n'existent plus.

Et pourtant… Et pourtant, si on ne considère que l'intrigue, elle est excellente, reposant entre autre sur cette phrase (« ça n'a rien à voir » prononcé par l'un des protagonistes). Il y a, comme dans ces bons vieux romans policiers d'antan, une astuce que le lecteur n'est pas près de trouver et qui fait la force de la structure d'ensemble. Un(e) auteur(e) moderne, usant des codes actuels et revivifiant le tout avec une écriture plus nerveuse, aurait (j'en suis sûr) un franc succès avec cette histoire.

Mais elle a déjà été inventée. Hommage donc à Claude Aveline.
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