En cours, nous étudions le monde qui a précédé le nôtre, un monde où des anges et des dieux vivaient dans le ciel, régissant la Terre avec bienveillance et amour. Certains prétendent qu'il s'agit de pures fables. Je n'en crois rien. Les dieux nous gouvernent toujours. Ils sont simplement descendus des étoiles. Et l'heure n'est plus à la bienveillance.
N’importe qui peut trahir n’importe qui.
La chaleur s'intensifie, menace de chasser tout l'air de mes poumons. J'ai survécu à une électrocution aujourd'hui, pas sûr que je puisse m'en tirer face au feu.
La fumée risque de me tuer. Une fumée épaisse, noire et bien trop âcre, qui m'étouffe. Ma vision se trouble et mes paupières deviennent lourdes. J'entends des bruits de pas, des cris, le rugissement des flammes alors que le monde s'assombrit.
- Je suis désolé, me dit Cal.
Il s'agit sans doute d'un rêve...
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My mind flashes back to Grand Garden, to the beautiful, cruel creatures calling themselves human. All flashy and vain, with hard eyes and worse tempers
— Ce que les miens infligent aux tiens est absolument intolérable et puise dans ce que l'humanité a de plus vil. Vous opprimer, vous condamner à un cycle infini de pauvreté et de mort, au simple prétexte que vous êtes différents ? Voilà qui n'est pas juste. Et tout étudiant en histoire te le dirait : ça va mal finir.
— Il est étrange de contempler le monde tel qu'il était autrefois, n'est-ce pas ? lance le professeur qui surgit entre deux piles de livres.
Sa tunique jaune, tachée et délavée par le temps lui donne l'apparence d'un morceau de parchemin humain.
La vérité n'a aucune importance. Seul compte ce que croient les gens.
Nous ne sommes pas leurs égaux, même si rien ne nous différencie en apparence. Le seul signe distinctif, extérieur en tout cas, est syr les Argents se tiennent bien droit, tandis que nous avons le dos courbé par le travail, l'absence d'espoir et la déception inévitable face au sort qui nous attend.
Il n'y a aucun mal à être différent.
S'imaginer que tous les Argents sont diaboliques est aussi faux que s'imaginer que tous les Rouges sont inférieurs, décrète-t-il d'une voix sentencieuse. Ce que les miens infligent aux tiens est absolument intolérable et puise dans ce que l'humanité a de plus vil. Vous opprimer, vous condamner à un cycle infini de pauvreté et de mort, sous prétexte que vous êtes différents ? Voilà qui n'est pas juste. Et tout étudiant en histoire te le dirait, ça va mal finir.