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Critique de MarcelP


Deuxième roman de Marcel Aymé, Aller retour manque encore de vigueur : écriture insuffisamment déliée, personnages caricaturaux ou boiteux et fiction approximative.

Le pitch, conventionnel, tient à l'aise sur un timbre-poste : quand on est médiocre, on le reste ! le pauvre Galuchey mène une existence grisâtre. Affublé d'une épouse mocharde et inféconde, méprisé par ses collègues de travail, résigné à végéter, ne voilà-t-il pas que notre minable se sent soudain pousser des ailes : l'époux regimbe, le subalterne se rebiffe, c'est la métamorphose d'un cloporte. L'insignifiant gonfle le torse, envisage de prendre une maîtresse, de divorcer de son laideron et commence à jeter l'argent par les fenêtres. "La chétive pécore s'enfla si bien qu'elle creva" : ici, la baudruche, à défaut d'éclater, se dégonfle lamentablement et finit par rentrer dans son rang miteux.

Particulièrement pessimiste (le rêve, ce plaisir futile!), ce roman, prometteur en son temps -on veut le croire-, a vieilli : l'acrimonie d'Aymé manque d'allant et son style ampoulé et/ou débraillé de naturel. Ses tristes héros ne nous émeuvent guère et on se surprend à les exécrer malgré eux. Il ne suffit pas d'écrire méchamment, encore faut-il une plume virtuose !

J'aurais aimé aimer Aymé mais...
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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