– Que la Révolution est belle, même dans sa barbarie, dit Solís avec émotion.
Le geste de Valderrama est dédaigneux et solennel comme celui d’un empereur :
- Villa ?… Obregon ?… Carranza ?... X… Y… Z… ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre ?... J’aime la Révolution comme j’aime le volcan en éruption. Le volcan parce qu’il est le volcan ; la Révolution parce qu’elle est la Révolution !… Mais les pierres qui restent, debout ou couchées, après le cataclysme, que m’importe ?...
« Sur son cheval zain, Demetrio se sent rajeunir. Ses yeux recouvrent leur éclat métallique particulier, et sous ses joues cuivrées d’indigène de race pure coule à nouveau un sang rouge et ardent. Tous les hommes dilatent leurs poumons, comme pour respirer les vastes horizons, l’immensité du ciel, le bleu des montagnes et l’air frais, embaumé par les arômes de la sierra. Et ils font galoper leurs chevaux, comme s’ils voulaient, dans cette course effrénée, s’emparer de la terre entière. »