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Quatrième de couv', une carne squelettique, couchée sur le flanc, hénnit douloureusement « Achèèète ce liiivre ! On achète bien les chevaux... »
Ça sentait la grosse marrade à pleins naseaux, rien de moins.
Alors que mon optimisme et mon envie d'en découdre étaient à fond de cinquième sans échauffement, v'là t'y pas que j'écrase des deux pieds la pédale de frein -celle du milieu pour les dyslexiques- en m'apercevant piteusement du découpage de Santiago.
Composé de multiples one-shot de quelques pages seulement, faire une croix sur la linéarité d'un éventuel récit rageur aux chevauchées vengeresses s'imposa d'emblée comme une évidence.
C'est donc en canasson récalcitrant, à deux sabots de refuser l'obstacle, que j'attaquais par la face nord tout en me passant en boucle Hugues Auffrayses en guise d'encouragement :
♫Tiens bon la vague et tiens bon le vent. 
Hissez haut, Santia-ago ! ♪

Santiago, c'est un vilain bandit.
Sa particularité, avoir su s'entourer des plus tristes glands de tout l'Ouest et de sa proche banlieue.
A défaut d'avoir la renommée d'un Butch Cassidy, voire d'un Jesse James, eux taperaient plus du côté de Rantanplan, vague cousin issu de germain, tant l'absurde qui émane de tous les pores de cette joyeuse bande de baltringues essaime à tout va pour le plus grand bonheur du lecteur amateur de loufoquerie, de saugrenu et d'irrationnel à tous les étages.
Sorte de Monty Python, à un niveau moindre cependant, faut pas déconner non plus, sauce western, Santiago multiplie les tableaux aux chutes improbables. Cherchez pas une logique quelconque sans vous être, auparavant, prémunis d'une bonne valoche d'antalgiques. Monstrueux casse-tête en vue !

Le trait ne devrait pas décrocher le prix Guillaume Tell mais peut nous chaut au regard du nombre conséquent de sourires lâchés en parcourant ce Santiago initialement conspué à tort.
Mais ne dit-on pas : » Y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis car un train peut en cacher un autre ? »

Santiago s'avère finalement comme une formidable machine à dérider les zygomatiques.
En rendant un vibrant hommage à la famille Ingalls, il a définitivement réveillé le pistolero qui sommeillait en moi.
Pan, pan, t'es mort !
Naan, j'déconne, j'ai tiré à blanc, Michel...

Merci à Babelio et aux éditions Vraoum pour ce périple en absurdie.
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Dans le grand ouest américain, au coeur des ces plaines arides, quatre hommes chevauchent fièrement leurs montures... Sauf Pablo, le mexicain, qui, lui, monte une mule! À la tête de cette petite troupe: Santiago. Ses désormais trois compañeros, (Rancho ne faisait pas du bon café et le voilà maintenant six pieds sous terre!) ne le craignent pourtant pas et le suivent aveuglément. Qu'il s'agisse d'aller dévaliser la banque d'Ascensión, de décapiter les Indiens, de squatter une maison ou de piller un train. Mais, aux yeux de Santiago, quatre, ce n'est pas un bon chiffre. Ce n'est pas esthétique. Alors, Juan, l'indien, qui a peur pour ses fesses, propose d'en engager un cinquième! Et ça tombe plutôt bien car les quatre bandits se trouvent nez à nez avec un survivant de l'attaque d'une diligence qu'ils ont loupée. Voilà comment Chico rejoint le groupe. Une petite fiesta autour d'un feu de joie s'organise pour célébrer le nouveau venu... qui s'avère être une femme!

Ne manque que la bande-son et l'on se croirait dans un film de Sergio Leone... Enfin presque! Santiago, c'est pas non plus Clint Eastwood. Mais qu'importe. Car le dépaysement est total dans ce western loufoque, drôle, absurde mais intelligent. Cet homme à la gâchette facile vivra des aventures incroyables... et ridicules! Et, pour notre plus grand plaisir, il s'est entouré d'une bande de branquignoles. Que ce soit Juan, l'indien; Pablo, le mexicain et certainement un cousin du sergent Garcia; Bones, le cow-boy ou encore Jessica alias Chico (mais sans les Gipsy). Pas un pour rattraper l'autre. B-gnet nous propose une parodie délicieuse, jouissive et piquante d'un western qui en a tous les codes. Des situations aux dialogues, tout se déguste avec plaisir. Un album composé de petites historiettes mais qui forment un tout cohérent. Graphiquement, le trait est expressif, le dessin un peu rugueux et les couleurs judicieuses.
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Ma culture 'western' :
- la musique générique du film 'Il était une fois dans l'Ouest' (Ennio Morricone)
- un film avec Robert Mitchum dont j'ai oublié le titre et l'intrigue depuis quarante ans
- quelques couvertures de Lucky Luke, Ph. Candeloro déguisé, un puzzle de 500 pièces du Poor Lonesome Cowboy dans un saloon (fait trois fois)
- un western spaghetti
- cet épisode des 'Têtes à Claques' : https://www.youtube.com/watch?v=EHYgRxNy57s

CV un peu léger pour apprécier pleinement une parodie du genre.
Je me suis malgré tout bien amusée en découvrant les aventures mouvementées de ces quatre terribles losers, même si je n'ai pas pigé tous les gags, ni saisi toutes les allusions - à part le clin d'oeil à 'La petite Maison dans la prairie', quand même !
L'humour est délirant, tout mignon. Cet auteur m'avait déjà réjouie à bord de son 'Saint-Etienne Lyon'.

Merci MG M(eilleurs) !
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C'est grâce à la dernière opération Masse critique spéciale BD que j'ai pu découvrir Santiago. Merci beaucoup ! le prix éditeur ainsi que le format plutôt petit sont des arguments de vente assez discutables, en revanche les couleurs ainsi que les premières et quatrièmes de couvertures donnent le ton. Il faudra avoir lu cet album (assez long étonnamment) avant d'apprécier les deuxièmes et troisièmes de couverture.

Voici une idée de cadeau toute trouvée pour un adepte de western et… d'humour lourd, peu subtil, franchement gras. Plusieurs thèmes évoqués ici, les insultes échangées (j'ai ainsi pu apprendre un nouveau juron fleuri) réserveront toutefois la lecture à un public adulte et masculin de préférence. Encore que les références au viol ou aux prostitués sont contrebalancées par une héroïne pour le moins inattendue.

Le style est assez travaillé. Il ne s'agit pas de grand art certes, mais les dessins ont fait l'objet d'un soin particulier. La couleur est habilement utilisée, les univers sont variés et tracent un univers à part. Ce style impose une marque bien particulière. Les traits ne sont pas incertains, mêmes les visages des personnages sont maîtrisés. Malgré tout, les dessins restent simples, travaillés certes mais pas trop complexes : ni Morris, ni Giraud, mais une identité propre. le rythme des cartouches n'est jamais linéaire ce qui évite tout risque d'ennui. L'accumulation de petites histoires nous permet de découvrir au final une histoire d'un seul tenant composé d'épisodes : très bien vu !

Il est difficile de trouver une série avec laquelle comparer cet album. le scénario parodie allègrement les grandes heures du western. A peu près toutes les pistes habituelles sont utilisées : attaque de diligence, de train, de banque, de ferme isolée, rencontre avec une bande rivale, avec des Apaches puis avec la cavalerie sans oublier une certaine petite maison dans la prairie.

Santiago, Chico et bien sûr Pablo sont les trois personnages qui tiennent le haut du pavé. Ce dernier aura d'ailleurs tendance à devenir le véritable héros (enfin plutôt le zéro) de toute cette aventure. Certaines têtes sont assez décevantes : deux faire-valoir insignifiants, certains personnages sont trop caricaturaux. Certaines scènes sont dérangeantes, tandis que d'autres resteront dans les annales (notamment le passage obligé par un lupanar, ou encore le focus particulier sur la médecine apache). Dommage également que certaines erreurs de syntaxe, volontaires certes, viennent polluer le récit.

Malgré ces quelques déceptions, nous avons ici un album qui joue sur la parodie et l'humour. le résultat est garanti et les éclats de rire aussi. Certes ils ne durent pas, mais ils sont spontanés… ce qui fait un bien fou. du très bon boulot et une belle découverte !
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Quelle surprise! J'ai pris ce livre à la bibliothèque sans rien en attendre, juste une couverture qui m'a plue. Je pensais que ce serait une histoire sérieuse ... Que nenni!
Nous suivons les aventures d'une bande de hors-la loi dans un contexte western, mais qu'est-ce que j'ai ri! C'est vraiment très drôle! L'un des personnages ressemble au sergent Garcia (dans la série Zorro de l'époque si certains s'en souviennent) que ce soit pour le physique ou pour son caractère. J'ai au départ pensé que c'était différents sketchs puisque toutes les deux ou trois pages il y a un titre: mais en réalité le livre raconte bien une seule histoire, les titres servent simplement à la chapitrer. J'ai beaucoup aimé le principe.
Et puis un coup de coeur pour les dessins qui sont sublimes. Carton plein pour cette bande dessinée que je vais rapidement m'offrir.
J'ai adoré cette découverte, et je conseille cette lecture à tous les amateurs d'humour burlesque!
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A première vue, la couverture et les pages intérieures annoncent de grandes aventures aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle.
La qualité du graphisme se confirme dès les premières pages, avec des couleurs agréables. Mais le séquençage de l'ouvrage en courtes histoires a priori sans lien entre elles m'a surpris, de même que le ton moqueur de l'auteur à l'égard de ses personnages. Santiago n'est en effet pas le héros que je pensais rencontrer, et ses acolytes ne relèvent pas le niveau du groupe…
Les chutes des premiers gags ne m'ont en outre pas vraiment emballé. Cependant, peu a peu, un récit construit apparaît, et je me suis amusé à voir les protagonistes tournés en permanence en dérision et à suivre leurs aventures délirantes.

Cette bande dessinée qui évoque inévitablement 'Les Tuniques Bleues' (ne serait-ce que par son cadre) est un ouvrage original, qui ne laisse pas indifférent. Je peux comprendre à la fois les réticences que pourraient ressentir certains, et l'enthousiasme d'autres lecteurs (comme pour le 'Zaï, Zaï, Zaï' de Fabcaro).

• Merci Magi !
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En choisissant cette BD lors de la dernière Masse Critique, je m'attendais à quelque chose plein d'humour, un peu à la Lucky Luke. Et au final, je suis très satisfaite de cette découverte, qui m'a beaucoup fait rire !

Le comique de situation est extraordinaire et les personnages sont tous plus bêtes les uns que les autres ! Mais c'est ce qui fait tout leur charme et ce qui nous les rend attachants, pendant que l'on suit leur (més)aventures dans le Far West ! Au niveau des personnages, mention spéciale au vétérinaire (à mourir de rire !), au chef des Indiens (qui collectionne les couvertures...) et surtout à Pablo, nouveau sergent Garcia en puissance, étonnant de bêtise !

La fin m'a étonnée, mais dans le bon sens du terme ! Je l'ai trouvée parfaite comme ça, très cyclique !

Au final, la seule chose qui m'empêche de lui mettre la note maximale, c'est le coup de crayon, que je n'ai pas particulièrement aimé...
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Ce n'est certes pas le genre d'humour que j'apprécie mais la BD demeure plaisante à lire car on s'attache vite à certains personnages. Leurs maladresses les rendent sympathiques aux yeux du public. le décor est celui du western avec tous les codes du genre qui sont un peu détournés pour accélérer l'effet d'humour. On regrettera un dessin un peu à l'ancienne. Mais bon, le divertissement est assuré dans cette parodie de western et c'est ce qui compte.
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Santiago, c'est le leader d'un groupe de « bandidos » complètement loufoques vadrouillant sur les terres de l'Ouest Sauvage ! Nous partageons les aventures de cette bande à travers des petites scènes qui constituent en finalité une histoire.

Coup de coeur ultime ! Une lecture plutôt rapide, mais qu'est-ce que j'ai pu rigoler ! Les textes sont truffés de blagues, ça se chamaille tout le temps, le tout sans lourdeur. Autant dire, qu'il n'y en a pas un pour rattraper les autres, et c'est terriblement drôle !
J'ai vraiment apprécié la qualité des dessins présentés et la beauté des couleurs sélectionnés, le tout étant très harmonieux !

Dès les premières pages, les personnages m'ont fait penser aux frères Daltons, dans un contexte différent bien évidemment, mais les protagonistes ont des similitudes dans leur façon d'être (on a celui qui est à la tête du groupe, celui un peu niais, celui qui réfléchit toujours après coup, etc.).

C'est fluide, c'est frais, et on en redemande avec plaisir tant leurs âneries n'ont pas de limites ! Un grand merci pour ce brin de douceur et cette légèreté, j'ai passé un moment exquis 😊

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Depuis le temps que j'entends parler de B-Gnet, je n'avais jamais eu l'occasion de lire un de ses ouvrages. le dernier né entre mes mains, « Santiago », j'allais pouvoir satisfaire ma curiosité. Comme la couverture le montre avec subtilité, l'ouvrage mêle western et humour. Mais attention : un humour à ne pas mettre entre toutes les mains ! le tout pèse pas loin de 100 pages et est publié chez Vraoum.

Santiago écume le far west avec ses trois compagnons d'infortune, essayant de braquer banques et trains. Évidemment, rien ne se passe comme prévu, surtout lorsqu'ils vont accueillir en leur sein… Une femme ! de quoi troubler le petit groupe et ses habitudes. Surtout que Santiago refuse le viol à ses comparses !

On ne va pas se mentir : l'humour de B-Gnet ne plaira pas à tout le monde. Complètement absurde, il laissera dubitatif beaucoup de monde. Pour ma part, j'ai eu du mal à entrer dans l'ouvrage, les premières pages me laissant sur le carreau. Mais petit à petit, le livre prend son rythme : les personnages s'affirment, un fil rouge apparaît et notre sourire aussi. Ouf !

B-Gnet se fait plaisir au niveau des références : le petit gros mexicain, le copain prisonnier qu'on va pendre qu'il faut sauver, l'attaque des indiens, l'arrivée de la cavalerie, le duel en face-à-face… L'auteur récupère les codes propres au genre et les mixent en gros pour accoucher de son livre. Si « Santiago » peut être apparenté à une parodie, il va un peu plus loin de par son absurde.

Le trait au pinceau de B-Gnet est de qualité, dynamique et riche. Il parvient sans peine à faire exister les paysages du far west et ses personnages pittoresques. Les gueules des personnages sont pleinement réussies et expressives. Quant aux couleurs, elles mettent le dessin en valeur. de beaux choix dans les tons pastels qui ajoutent un vrai plus à la qualité graphique de l'ouvrage.

« Santiago » est un ouvrage curieux, à la personnalité bien affirmée. Ainsi, il ne conviendra pas à tout le monde. Nul doute que les amateurs de western ou d'humour absurde y trouveront leur compte. Si vous faites partie des deux catégories citées, n'hésitez pas une seconde !

Lien : http://blogbrother.fr/santia..
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