AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ATOS


Nous sommes à l'étroit. A l'étroit de notre langue, de nos corps, si forcément à l'étroit que nous en vivons parfois à l'envers de nos pensées. Rapprochement de l'autre. Identité de soi. Extérieur nuit. Intérieur libre. Nous sommes à l'étroit, étroitement recroquevillés dans nos incapacités. A l'étroit de nous mêmes. Nous sommes muets.
Possibilité, créativité..infinité. Kiêthon . Khiêthon vraiment. Nous n'osons imaginer tout ce qui nous dépasse. Tout ce que nous ne percevons pas. Incapable de silence, coupables de bruit. Nous sommes in-sensés, les yeux ouverts et le regard baissé.
Babouillec s'est une étoile filante, une écriture vive, poétique.Une oiseau de liberté.
Une voix d'une profondeur incroyable. Des mots qui par magie sont arrivés en une année lumière jusqu'à nous. C'est un cri poussé vers le ciel, un espoir, un champs immense de paroles. J'avais commencé à souligner les passages que je préférais, que j'estimais devoir noter.
Mais tout vole en éclat lorsque vous vous apercevez que vous avez presque souligné le livre entier.
« Je suis équipée d'un autre sens de cet enchantement d'être en vie ».
« J'appartiens à une espèce en voie d'apparition, dépourvue du sens social sécuritaire, bannissant les codes interrompant les accès aux mystères de la vie. ! Une espèce fantaisiste où règne un désordre tonitruant.
Équipée de codes indéfinissables brouillant les radars des formats en tout genre, j'appartiens à cette espèce étrange qui ne rentre nulle part, qui ouvre la passerelle des impossibles en torturant les repères sociaux.
J'observe sans relâche les codes d'appartenance et je défis les pièges à la pensée.
Mon monde est tel que je l'ai construit, sourd à la ritournelle anesthésiant les cerveaux débranchés, sourd aux compteurs affables, sourd aux paroles plombées tombées du ciel par temps orageux, sourd à la violence et à la haine. ».
Il y a des moments comme cela. Des moments d'intense lecture. C'est presque un vertige. le vertige que seul la beauté sait vous donner. Un océan qui vous entre dedans. Et l'on se sent fort, et l'on se sent riche. On se sentait à l'étroit, et puis il vous prend l'envie de retrouver, de partager, de semer, de voler. Avec des mots, des lettres d'images, des paquets lumière de lettres. L'immensité d'une lettre-voyage. Oui, c'est une espèce en voie d'apparition. Ça valait la peine de faire tout ce voyage pour connaître ça. Bing bang – métafusion ! Babouillec fait nous rêver encore et en corps, donne nous les clés !
Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}