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Critique de Yassleo


Vous aimez les contes philosophiques? Vous aimez les fables initiatiques? Et le style Paulo Coelho, vous l'aimez aussi? Alors ce livre est pour vous.
En ce qui me concerne, j'aime peu les contes philosophiques. Je n'aime pas les fables initiatiques. Et je déteste le style Paulo Coelho. Lecture mal engagée...

Richard Bach se sert de Jonathan Livingstone, ce charmant goéland au nom aventurier pour pousser la réflexion sur nos capacités à se surpasser et se libérer de toute contrainte. Etudions, expérimentons, sortons de l'ignorance jusqu'à s'élever vers la perfection, la sagesse. Donnons un sens plus noble à notre vie. Soyons libres.
Formidable. Clap clap clap. Bravo petit goéland.

Mais perso, malgré un paquet d'heures de vol au compteur, j'ai lâché le niveau goéland depuis pas mal de temps, sans atteindre ni la perfection ni la sagesse. Retour direct niveau rapace : niveau buse ou fau(x)con, ça dépend des jours. Car le développement personnel et la quête d'une meilleure connaissance de soi, de sa force, de sa rate à son sacro-saint-esprit, tout comme la méditation sur son moi intérieur, bah, pas mon truc. Donc tout logiquement : insensible à ce genre de prose, aussi réfléchie et sage soit-elle.

Mais... Grand classique de la littérature, et incontournable dans le genre "conte à lire une fois dans sa vie", je me suis tout de même laissée tenter par Jon le goéland, sachant pertinemment que cette lecture ne serait pas ma tasse de mojito (je n'aime pas le thé non plus, le mojito me parle plus : je confirme, tout est à jeter chez cette buse). Mais surtout le vrai argument déterminant fut : peu de pages.
Et je ne regrette pas la lecture. Enfin pas trop, ne nous emballons pas. Et en effet, à lire au moins une fois pour l'intelligence métaphorique de Bach, ses qualités de conteur et de poète ainsi que la richesse littéraire de cette oeuvre qui sont incontestables. Et sacrément mieux que Coelho même! Haut la main (et bim, je me fais quelques ennemis au passage). Cinq étoiles sans hésiter si on aime le genre. La buse s'arrêtera quant à elle à trois, ce qui, soit dit en passant, est déjà une belle perf' de Richard Bach de la faire noter si haut.

Finalement, j'aurais probablement adoré ce livre à l'adolescence. Il m'aurait, pourquoi pas, ouvert les yeux plus tôt sur la force lumineuse qui sommeille en soi (ça y est je m'emballe), et qui sait, ce conte m'aurait peut-être même boosté.
Sauf que vingt-cinq ans plus tard, bien plus qu'un goéland savant, c'est sutout un bon mug de café bien chaud qui m'ouvre les yeux, et une paire de Pataugas en soldes qui me booste. Définitivement irrécupérable.

Allez, adieu Jonathan, sans rancune petit Jedi ailé, et bon vol.
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