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Critique de gerardmuller


Un pont sur l'infini/Richard Bach
Richard le solitaire gagne sa vie en faisant des baptêmes de l'air avec son petit biplan au fin fond de l'Iowa. Il a encore en tête les conseils de Donald Shimoda, le Messie de son livre précédent, « le Messie récalcitrant » conseils qui se résume en fait à la phrase de Rabelais : « Fais ce que vouldras ». Alors il décide de vendre son biplan et de partir pour la Floride à la recherche de l'âme soeur, de la femme avec qui il partagera ses passions et sa vie. Dans le bus qui l'emmène vers le soleil, il écrit et note ce qu'il attend de cette femme.
Arrivé en Floride, il découvre en consultant son compte en banque qu'il est millionnaire en dollars : son dernier livre a fait un « tabac » ! La vie est belle ! Mais que faire avec tout cet argent et cette célébrité soudaine ?
« J'avais le sentiment que pour gérer une fortune, il n'y avait pas pire que moi ; ce serait peut-être un désastre incomparable ! »
Ce récit autobiographique décrit la vie peu ordinaire de Richard Bach en quête d'un autre bonheur, d'une autre vie, d'une âme soeur, lui le solitaire amateur de looping et de descente en vrille.
Alors, il va acheter neuf avions ( !), un voilier, une propriété, collectionner les aventures, méditer sur sa philosophie de la vie.
Richard n'est pas l'homme des compromis ni de la tolérance : il est plutôt du genre cynique et destructeur. Les surprises vont se succéder tout au long de ce très beau roman d'amour.
« Aucune femme dans ma vie ne me possède, et je n'en possède aucune…Il en allait avec Donna comme avec toutes les autres femmes de ma vie. Respect de la souveraineté, de l'intimité, de l'indépendance. C'étaient de douces alliances contre la solitude, des histoires d'amour froides et rationnelles, sans amour. »
Rencontre avec Leslie :
« Nous nous étions rencontrés de la façon la plus importante : par hasard. »
Cette rencontre va être décisive dans la vie de R.B. de ruptures en réconciliations, ils vont surfer avec passion sur l'océan houleux de la vie.
« C'est ça apprendre, en fin de compte, ce n'est pas perdre ou non la partie ; tout est dans la manière de perdre et la façon dont on réagit, dans les leçons qu'on en tire. Perdre, curieusement, c'est aussi gagner…. Lumières et caresses, ombres douces et murmures, ce matin devenu midi devenu soir nous avait réunis après une vie de séparation…
Elle laissa retomber le drap, se pencha en avant et ajusta les coussins. Ces simples gestes suffisaient à me plonger dans la glace et le feu. Tant qu'elle restait immobile, elle était d'une sensualité que je pouvais endurer. Dès qu'elle bougeait, la douceur, les courbes, les lumières changeantes bousculaient joyeusement tous les mots dans ma tête. »
Les dialogues tout au long de ce récit sont d'une qualité rare de par les conversations qu'entretiennent Richard et Leslie : réflexions à deux sur la célébrité, la beauté, l'amour et la relation amoureuse, l'âme soeur, l'argent, la musique, la liberté, la mort.

Richard Bach est né en 1936 aux USA. Après des études en Californie, il devient écrivain et pilote à l'US Air Force. Son plus grand succès de librairie est sans conteste, Jonathan Livingston le Goéland. (Si vous êtes fan de Richard Bach, vous trouverez quatre vidéos très intéressantes sur la site de Babelio-Richard Bach.)
R.B. serait descendant de Jean Sébastien Bach.
En bref, un très émouvant récit d'amour et très bien écrit et traduit.
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