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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'aurai bien aimé me laisser emmenée par ce roman, parce que j'ai aimé Ove mais je n'ai pas pu. La sauce n'a pas pris.
Britt-Marie n'est pas détestable, elle a ses tocs et ses manies, ça doit briller, la propreté c'est son truc. Britt-Marie n'est pas maniéree, elle est franche et s'assume. Elle se fait embaucher à l'agence de l'emploi même si son cv est vierge, elle veut travailler la dame parce qu'avoir des collègues c'est s'assurer que quelqu'un s'inquiétera d'elle si un jour elle ne vient pas travailler. Mourir seule chez elle et déranger ses voisins par l'odeur de son corps en putréfaction, non ce n'est pas possible pour Britt-Marie.
La vie va donc s'occuper du sort de la brave dame, invisible aux yeux de tous, où on découvrira peu à peu pourquoi et comment Britt-Marie est devenue cette femme un peu spéciale.

Plus de neuf millions de lecteurs convertis au monde selon Britt-Marie. C'est un livre léger, des chapitres assez courts, une écriture limpide comme la maitrise Fredrik Backman. Je n'ai pas été emportée dans le monde de Britt, hermétique à l'humour, en reste d'émotions, de profondeurs et d'autres ingrédients qui au final m'ont laissé de marbre.
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Décidément les personnages psychorigides passifs-agressifs voir asociaux sont les chouchous de Frédéric Bachmann. Ou bien espère-t-il qu'on y retrouve notre collègue de travail, voisin, ou une (petite part) de nous-même ? Sont-ils censés nous faire grincer des dents ? Nous questionner sur l'ordre (forcément) incohérent de notre monde ? Ou bien nous permettre d'évoluer dans un cheminement de développement personnel que la littérature nous offrirait en sus ?

Mystère, car je ne suis pas dans la tête de cet auteur suédois qui m'avait profondément touchée avec le charme fou de Owe dans son Vieux, râleur et suicidaire la vie selon Owe, son premier roman. Hélas, la magie entre Britt-marie et moi n'a jamais opéré .

« Dans la vie c'est celui qui se moque de tout qui s'en sort le mieux » peut-on lire, et il est certain que Britt-Marie en est loin très loin. Il faut dire que la forme d'autisme sociale dont elle relève, et qui peut parfois nous faire un peu sourire (entre l'employée du pôle-chômage et elle, par exemple) met en place des situations ubuesques au cours desquelles je me suis d'ailleurs demandé si elle n'est pas en réalité simple d'esprit, tant ses réactions sont lourdes, pathétiques. J'ai eu du mal à les imaginer les trouvant pour certaines tirées par les cheveux et redondantes.

Là où Owe était touchant de sincérité par sa situation, les phases du récit vécues par cette femme récemment abandonnée ne connaissant rien à la vie à part quelques produits ménagers fétiches n'ont pas pu se dessiner dans mon esprit. La faute à l'écriture probablement, aux personnages mal suggérés, peut-être. Ici encore cet auteur suédois à succès a voulu nous faire réfléchir sur le sens de la vie, sur l'amour, sur la solidarité et la liberté sans nous prendre la tête. Il aurait pu pour ce faire appuyer là où ça fait mal avec off mais de manière plus légère, subtile.

Raté ! Peut-être le contexte « footbalistique » ou bien des personnages auxquels je n'ai pas cru en raison d'une écriture maladroite et répétitive ont-ils saupoudré l'ensemble d'un goût insipide. Il m'a été impossible de rendre crédible à mon imagination cette Britt-Marie tant on l'a affublée de difficultés psychologiques. Son obsession de la saleté peut me toucher mais elle est expliquée d'une manière si express que cela a manqué un peu de fond de jeu ne sachant pas vraiment ce qui relève de la névrose, de la psychose, du retard mental. Je sais… j'analyse toujours trop.


Là où on était pétri d'humour avec Owe, le récit de cette maniaque en manque cruellement. Je n'ai apprécié l'intrigue qu'au moment où un personnage inattendu est réapparu. Lui seul m'a fait sourire, car les traits décrits étaient cohérents, pour moi. Il me semble également que je me lasse des éternels disparus-décédés « cachés » au fond des placards et qui expliquent (presque) tout.

Enfin, cette forme de solidarité qui pointe à chaque coin de rue autour de deux bières et 3 pizzas, j'y crois à moitié…

Allez, en cadeau… voici un extrait : page 101 : « Avec ce genre de personnes, il est difficile de déterminer si elles sont toujours les meilleures parce qu'elles aiment jouer ou si elles aiment ça parce qu'elles sont les meilleures ».
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Pour pouvoir apprécier pleinement la qualité d'un livre, il est indispensable de savoir au préalable à quel public il va s'adresser. Ainsi on peut juger de l'adéquation entre l'histoire racontée et le lecteur qui va la découvrir.
Le monde selon Britt-Marie me parait parfait pour une classe d'âge qui ne dépasse pas l'adolescence, puisqu'il présente sous forme de conte moderne une histoire pleine de bons sentiments et de tendresse, centrée sur la résilience des exclus de la croissance, sur l'entraide et l'amitié, et dans ce monde des "bisounours" à la suédoise, le football joue un rôle primordial.
L'histoire est simple: Britt-Marie, qui a atteint la soixantaine sans jamais pouvoir vivre pour elle-même, s'aperçoit que son mari Kent la trompe et décide de le quitter sur un coup de tête pour se mettre à travailler.
Après avoir littéralement harcelé sa conseillère en formation (qui mérite une auréole de sainte pour ne jamais l'avoir renvoyée sur les roses!) elle trouve un emploi comme gardienne d'une MJC sur le point de fermer parce qu'elle est située dans un village sinistré que la crise économique a littéralement vidé de ses habitants et de ses entreprises.
Ne restent sur place que ceux qui ne peuvent pas aller ailleurs et qui cumulent les fonctions, ou les enfants dont le seul but est de taper dans un ballon sur un parking désaffecté ou encore un rat solitaire avec lequel l'héroine entretient une relation suivie.
Britt-Marie, obsédée de la propreté et du ménage, aura bien du mal à se faire à ses nouvelles fonctions mais finira par sympathiser avec les irréductibles locaux et deviendra entraîneuse de foot , permettant aux enfants de participer à une compétition et de réaliser ainsi leurs rêves.
Tous sortiront grandis de cette belle aventure qui leur aura permis de retrouver leur dignité et de nouer des liens affectifs étroits, faits de tendresse et de respect réciproque malgré les différences.
Le style narratif est direct, les phrases simples et courtes, les personnages dénués d'ambiguité et un humour indulgent survole tout le roman pour lui donner une légèreté gracieuse qui n'est pas ternie même par le plus terrible des drames.
Je disais donc que le texte était parfait pour un jeune lecteur.
Pour un adulte, il en va autrement. Il est certes des romans destinés prioritairement à un public de jeunes adultes qui peuvent transcender les genres par leurs qualités intrinsèques et parler intimement à tous les lecteurs. Ce n'est pas le cas de celui-ci.
L'histoire m'a paru invraisemblable et les personnages caricaturaux, notamment celui de l'héroïne que l'auteur a bien eu du mal à humaniser au fil du récit. le comportement obsessionnel de Britt-Marie peut légitimement faire douter de sa santé mentale et les réactions de son entourage, toutes en bienveillance et indulgence, particulièrement peu crédibles . L'humour est répétitif et ne parvient que difficilement à arracher un sourire.
Mais quel est donc ce pays où il suffit de faire le siège d'un service administratif pour obtenir ce que l'on demande, par exemple la création d'un terrain de foot dans une banlieue défavorisée ? Un doux rêve ...auquel il ne faut pas croire ,bien sûr, sinon quelle déception pour ces jeunes qui errent sans but dans les banlieues...
Ce n'est pas un livre que l'on peut lire d'une traite tant l'ennui guette le lecteur à chaque page et tant le déroulé de l'intrigue s'avère prévisible.
J'imagine que la Suède, qui partage avec d'autres pays européens, les affres d'une crise économique et migratoire sans précédent, éprouve elle aussi le besoin de se rassurer en produisant une " littérature-doudou" qui éclaire un quotidien bien gris.
Je ne suis cependant pas convaincue qu'il faille pour autant renoncer au principe de réalité et produire des contes pour grands et petits tellement détachés de toute crédibilité qu'ils en deviennent grotesques.
Décidément, le genre feel-good n'est pas pour moi !
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