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Critique de latina


Si vous voulez réfléchir sur le sens de la vie, sur l'amour, sur la solidarité sans vous prendre la tête, alors lisez ce roman de ce Suédois farfelu ! Vous y pleurerez, vous y rirez, vous réfléchirez même sans y penser !

Car Backman a ce don d'appuyer là où ça fait mal, mais de manière tellement légère, comme si c'était par inadvertance, qu'on en ressort blackboulé, groggy...
Ove en effet n'a pas eu une vie facile, d'ailleurs, le début du roman commence mal : il veut se suicider. Il se retrouve seul après une vie conjugale où rien ne lui a été épargné. Avec sa femme merveilleuse, son désir de vivre s'en est allé. Mais ses voisins déboulent avec leurs problèmes, physiques ou psychologiques, et Ove est obligé de s'en mêler. Même un chat errant, presqu'humain à vrai dire, vient mettre ses pattes dans cette histoire rocambolesque.

Rocambolesque ? Oui et non. Moins rocambolesque que « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », un autre roman venu du froid, mais tout aussi hilarant. Plus profond, aussi. Plus « humain ». Plus proche de chacun d'entre nous. Pour moi, c'est le cocktail idéal !
Et puis le style de Backman, qui assène des maximes assassines, très efficaces, qui décrit ses personnages en un tournemain sans faire l'économie d'images percutantes, qui répète ça et là de tenaces petites phrases, ce style backmanien est tellement persuasif qu'il rend impérieuse la lecture des pages suivantes.
Et grâce à tout cela, Ove, ce bonhomme plein de principes, maniaque, ronchon, nous devient furieusement indispensable. « Les gens disaient qu'Ove était aigri. Mais bon sang, il n'était pas aigri. Mérite-t-on d'être traité en criminel pour cette simple raison ? Ce n'est pas l'avis d'Ove. Quand un homme enterre la seule personne qui l'a jamais compris, quelque chose se brise. le temps n'apprend pas à vivre avec ce genre de blessure. »
Et pourtant, Backman touche du doigt la solution...

Alors, je vous en conjure, si vous êtes triste ou déprimé ou en colère contre la société, les fonctionnaires, les petits voyous, les homosexuels, les obèses, les étrangers, les handicapés, les conducteurs de car, les enfants, les hôpitaux, les..., les...., alors cheminez le temps de quelques heures auprès de Ove, et vos principes, vos convictions intimes fonderont comme neige au soleil dans un immense éclat de rire.

Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour ce superbe cadeau !
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