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Critique de Sylviegeo


Une autrice britannique qui connaît et raconte aussi bien l'âme perdue de certaines communautés américaines ? Hum ça doit cacher quelque chose. Anna Bailey a grandi en Angleterre et après ses études déménage dans le Colorado et fera partie d'une espèce de communauté religieuse. L'autrice quittera cette communauté et retournera en Angleterre. Ha voilà le secret. le secret qui fait qu'elle a su aussi bien cerner l'hypocrite puritanisme de cette toute petite ville du Colorado.
Abigaïl Blake disparait un soir de party en bordure de forêt des Tall Bones. Abigaïl, "la fille" de la famille Blake composée de son frère ainé Noah et de son plus jeune frère Jude. La mère, Dolly, a perdu tous ses repères, son identité et ses enfants. le père, un vétéran du Vietnam qui ne peut échapper à ses démons, à sa violence et à son dieu. Une famille entière soumise aux violences et à la bigoterie maladive du père.
Il y aura une enquête, on recherchera Abigaïl mais cette disparition sera le prétexte pour nous faire le portrait d'une société où pour certains "le malheur est une maladie mortelle". Duplicité, racisme, homophobie, dévotion excessive, rien n'est joli dans cette bourgade rurale de
Whistling Ridge.
Les personnages trainent avec eux une détresse génétique qui fait que lorsque nous les croisons, on a envie de prendre la fuite en regardant par-dessus notre épaule.
On se laisse prendre par cette pluie de septembre qui ne peut rien laver tant les saletés sont incrustées, par l'écriture mature de cette jeune autrice, par les chapitres "Alors" et "À présent", par les voix de ceux qui voudraient raconter mais que personne n'écoute.
On referme "Une pluie de septembre" dans une bruine de tristesse. Sans comparer mais pour avoir su aussi bien dire le désarroi, le malheur, l'ennui, la déroute, j'oserais classer Anna Bailey avec les David Joy, Daniel Woodrell et autres Michael Farris Smith de ce monde...
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