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Critique de DianaAuzou


Un essai admirable qui va à pas feutrés dans le monde du silence, celui du regard, celui de l'au-delà, pour déceler le plus sensible, le plus mystérieux, le plus simple, le plus vrai. le regard de Jean-Christophe Bailly émouvant et d'une érudition sans pareil crée des liens on ne peut plus touchants entre le vivant, l'éphémère et l'éternel. L'éphémère devient éternel.
"population énigmatique et silencieuses qui, parce qu'elle ne demande rien et ne répond pas, nous semble à la fois si fraternelle et si lointaine et, dans sa discrétion théologique, si délicatement humaine."
Les portraits de Fayoum nous regardent depuis plus de 2000 ans d'histoire devenue muette. Ils "sont dans ce savoir de la mort accompagnant la vie, ils nous disent "ce que c'était que d'être, d'être vivant en ces temps-là, en ces lieux-là... sans anecdotes, sans détails, sans mise en scène."
Portraits, mimesis, reproductions du vivant, du périssable dans ce qu'il a de naturel, d'unique, de très touchant.
La richesse des connaissance de Jean-Christophe Bailly est impressionnante, en vrai archéologue il entre dans un passé très lointain et s'arrête devant des visages, des portraits et la relation qu'ils ont créée entre la vie et la mort. Période historique, L'Egypte romaine, art sublime du portrait qui rend au regard cette part de mystère et de vérité, d'interrogation sur soi-même et de découverte de soi-même, sans affect, sans désir, en silence.
L'exposition organisée par le Musée du Louvre à l'automne 1998 fut comme l'amont d'une rivière dont les riches portraits-éclats exposés accompagneront toujours l'essai de Jean-Christophe Bailly.
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