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Critique de traversay


L'histoire de Juin, de Gerbrand Bakker, débute en l'année 1969, le 17 juin, précisément, avec la visite de la reine Juliana dans un petite village des Pays-Bas. Un peu lasse, la souveraine se soumet malgré tout volontiers à un exercice routinier : discours, déjeuner, musique locale et de petites tapes sur la tête des enfants blonds. 40 ans plus tard, au même endroit, ce jour est encore dans les mémoires, mais pas seulement pour le passage de Juliana. Quelques heures après son départ, une petite fille est morte, renversée par la camionnette du boulanger. Ecrivain des non-dits et des drames jamais oubliés, Gerbrand Bakker est à son affaire dans un livre qui examine les dégâts psychologiques, directs et collatéraux, que cet évènement tragique a occasionné. le moins que l'on puisse dire est que l'auteur s'attarde en chemin, saisissant des détails au vol, passant d'un personnage à l'autre, n'évoquant que fortuitement le souvenir de cette journée-là. le traumatisme est profond, on s'en doute, notamment chez la mère de la fillette qui se réfugie dans le foin de la grange de la ferme à l'écart de son mari et de ses trois garçons. La douleur est synonyme de silence chez Gerbrand Bakker et encore plus dans ce livre que dans les précédents publiés en France. Un peu trop pour qu'une certaine langueur ne finisse pas par vous saisir à la lecture de ce roman qui, heureusement, sait aussi soigner ses descriptions du village de Wieringerwaard et de cette région septentrionale des Pays-Bas. Des polders mais pas de bol d'air dans cette histoire sombre et étouffante.


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