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Critique de llamy89


En lisant l'histoire de Nini, Marcel et d'Alice, j'ai d'abord été triste pour Marcel. Une mère qui vous rejette quoi de plus terrible ?

Seulement voilà, Nini elle n'a pas besoin d'un Kévin pour mettre des paillettes, des plumes et des strass dans sa vie. Elle n'est pas faite pour la campagne de Jean la Jaunisse, c'est tout.

Alors, Marcel dans sa rue du Rendez-vous qui se désertifie, sa boutique qui fait grise mine, embouteillée de milliers de paire de chaussures toutes confectionnées sur mesure, mène sa résistance aux bulldozers en refusant de la quitter. Elles portent bien plus que des chaussures les étagères de Marcel, alors lui et son Lucien, ils restent coûte que coûte.

Alors qu'un soir de grève, Alice se laisse guider par son GPS dans cette rue déserte et triste, l'orage frappe et la pousse à cogner à la porte de Marcel. Cette rencontre de deux tristesses, de tonnes de regrets va être salvatrice.

Marcel raconte, Nini, l'accordéoniste, la danse, le cabaret, l'appartement et son oiseau devin, l'Allemand poète, la petite rousse d'en face. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas triste au fond, jjuste nostalgique et salutaire tant pour Marcel que pour la jeune Alice.

L'auteure avec une délicatesse de dentellière nous embobine dans les rues de Paris dans les années 40, nous accroche le coeur en bandoulière lorsque Marcel raconte Nini, bouscule l'ordre établi : une mère aime son enfant, forcément. Mais toute la poésie et la sensibilité de la plume de Solène Bakowski nous enchaînent au destin de Marcel et de la douce Alice. Il est le grand-père du quartier que l'on ne regardera pas de la même façon demain. L'éboueur croisé souriant au petit matin en traversant la rue à qui on prêtera un talent inconnu...

Et puis imaginez un peu le Beausoleil qui frappe l'Ambre, quelle lumière extraordinaire cela produit ! C'est encore là, la poésie de l'écriture de Solène Bakowski qui nous frappe.

La profonde humanité des personnages, la justesse de la narration de l'auteure font de ce roman un petit bonheur de tendresse et d'émotions que l'on quitte à regret Rue du Départ...

Ce roman c'est l'arc-en-ciel après la pluie !
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