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Critique de Romileon


Une ville des Etats-Unis, probablement Montgomery, Alabama dans les années 1960
Richard avait un avenir prometteur dans la musique, à New-York où il a passé 8 ans. Ayant tout gâché par des excès notamment de drogue, il était depuis quelques jours de retour dans le Sud mais vient d'être assassiné probablement par Lyle, un commerçant blanc qui a déjà tué un homme noir et a été acquitté.
La pièce est découpée en trois actes. James Baldwin est très précis dans les indications scéniques qu'il souhaite pour sa pièce. La scène doit être coupée en deux.
L'Eglise des Noirs d'un côté fait face au Tribunal de l'autre.
Les scènes mettant en action les Noirs se joueront côté Eglise, celles concernant les blancs côté Tribunal.
L'acte I est plutôt consacré à la réaction des noirs au drame qui vient de se jouer, à leur colère, à leur certitude que le coupable va à nouveau s'en tirer. Parnell, un blanc ami des noirs fait le lien avec l'autre communauté car il pense qu'il peut obtenir des aveux de Lyle.
Le 2ème acte est plutôt consacré à la réaction des blancs, à leur soutien indéfectible à Lyle.
Le dernier acte est dédié au procès dont on se doute de l'issue.
Je pense que la pièce quand elle est sortie en1964 a dû susciter pas mal de remous. Aujourd'hui, je dois admettre qu'elle ne m'a rien révélé de nouveau. Je suis une femme blasée sans doute mais les faits divers de violences à l'endroit des Afro-américains sont si fréquents… la mort atroce de George Floyd en est une tristement célèbre illustration, qu'on a le sentiment que les Américains ne se sortiront jamais de ce racisme congénital.
Pour autant, les échanges concernant les problématiques de relations sexuelles inter-raciales posent question. La virilité des hommes blanc ou noir envers les femmes de l'autre communauté est toujours l'expression d'une forme de puissance masculine à prouver…
J'ai trouvé intéressante aussi les réactions des deux générations de noirs à la mort de Richard. Si les anciens sont accablés, prennent Dieu à témoin, les jeunes expriment clairement leur colère. On retrouve un peu le schéma des deux modes de luttes de l'époque. D'un côté le pacifisme d'un Martin Luther King, de l'autre la combativité d'un Malcolm X.


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