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Critique de Franckg


Dernier opus de la Trilogie de Béton et qui continu sur la voie de la critique de la société moderne. Après Crash! abordant les déviances sexuelles et L'Île de Béton sur celui de notre place et impact dans la société, IGH nous amène dans le monde de la lutte des classes et la hiérarchie sociale.

J.G. Ballard nous le présente dans le concept d'une tour d'habitation de 40 étages et de mille appartements. le roman débute alors que le deux millième et dernier habitant arrive dans la tour. Celle-ci offre une multitude de services: épicerie, piscine, restaurant, boutique, magasin d'alcool et même une école primaire, faisant en sorte qu'on peut presque y vivre sans avoir à sortir. Les premiers étages sont occupés par les plus "pauvres" et les jeunes familles et plus on monte les étages, plus le rang social augmente. Les derniers étages sont le repaires des biens nantis, célébrités et riches célibataires ainsi que Royal, l'architecte de la tour qui occupe le quarantième étage.

Rapidement, les gens s'associent à leurs semblables, des regroupements de trois ou quatre étages se forment pour assurer leur sécurité et règles locales et bien entendu, les locataires des premiers étages vont en pâtir. Les enfants se voient restreint à la piscine, des milices citoyennes interdisent l'accès à certains étages huppés et la discorde s'installe. Une panne d'électricité part le bal et tout dégénèrera rapidement. Mis à part l'architecte, on suit les activités de la tour par Wilder, journaliste du troisième étage qui tentera d'accéder au dernier étage à ses risques et périls par envie et jalousie envers ses occupants et Laing, médecin de 30 ans habitant au vingt-cinquième qui n'a pas de parti pris et qui assistera à la déchéance des lieux malgré que rien ne l'empêche de quitter. Les déchets s'accumulent, les ascenseurs sont réquisitionnés, les cages d'escaliers bloquées, les gens se cloîtrent chez eux, les plus aventureux se font passer à tabac bref, c'est l'anarchie.

La satire est poussée au maximum mais n'en suis pas vraiment surpris en étant à mon troisième roman de l'auteur en quelques jours. le concept de classe sociale et de hiérarchie est vieux comme le monde mais ici, c'est l'absence de balises et de règles établies qui prend le dessus. C'est le retour de l'instinct animal et la loi du plus fort, les chefs auto-proclamés et la survie en environnement hostile. Étonnamment, personne ne quitte la tour ou va chercher des renforts. C'est un combat entre et seulement pour les occupants, parsemé d'une sorte de voyeurisme malsain et de masochisme.

Encore une fois, une lecture qui m'a plus ou moins accrochée. Malgré un concept très intéressant et bien figuré, la sauce est rapidement étirée et la deuxième moitié m'a parue bien longue. Bien content tout de même de l'avoir lu car c'est une belle réflexion sur notre façon de vivre.
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