La femme du rétroviseur

Si un roman est surprenant, c'est bien « La femme du rétroviseur » de Thierry Balloy aux éditions « ALTER REAL ». Pour plusieurs raisons, finalement toutes assez bonnes si l'on se penche sur l'histoire dans sa globalité, car l'affaire est terrible et met tout le monde d'accord. L'Homme est un monstre pour l'Homme et à tous les étages de la fusée. Bon, où en étais-je ? Ah oui surprenant. D'abord le début, long, avec l'impression que l'auteur souhaite installer le lecteur dans une espèce d'engourdissement, une monotonie de la vie dans laquelle le bonheur est à portée de main, mais sans l'être vraiment. Ensuite, l'emballement, si je puis dire, et cette soudaine accélération du pouls avec la conviction que le type, le héros, ne va pas s'en sortir et pourtant, il fait bien le taf, tellement que l'on a l'impression curieuse de basculer dans la fiction sans aucun discernement. On est dans un film et le routier (le héros est un routier) avec ou sans son camion ressemble étrangement à Bruce Willis, version « Piège de cristal ». Enfin, le happy end superbe, rapide et époustouflant si l'on accepte le grand spectacle. Il va bien falloir, car la fin, ensuite, nous laisse pantois. Elle nous fait gentiment revenir à nos pénates. La grande surprise. Alors, on peut ne pas aimer les excès de style de l'auteur, les dérapages scéniques divers et variés, le manque de classicisme (quoique) mais il faut comprendre une chose, il y a une raison à cela et elle n'est pas piquée des vers. Un bon thriller qu'il ne faut pas lire comme un thriller classique. Un sujet d'actualité dont on parlera probablement dans le futur et au final, un bon souvenir. Je mets quatre étoiles pour l'idée et la prise de risque.
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