César Birotteau est un « type » littéraire : le commerçant honnête, ruiné par des arrivistes sans scrupule, et qui connaît les affres de la dette (mal que
Balzac connaissait bien…).
Cependant, son honnêteté est toute relative : il fait fortune grâce à des produits à l'efficacité douteuse et dupe sa clientèle.
Épris de considération, il échoue par naïveté.
Plus qu'une leçon de morale, le roman fait l'amer constat des ravages de l'argent-roi. Césarine le comprend bien, qui épouse un homme laid mais habile commerçant : son mariage est un marché.
Le roman est intéressant par son aspect documentaire : le commerce, les débuts de la publicité par prospectus, la spéculation sur les terrains de la Madeleine, le droit sous la Restauration.
Le rôle de la banque, incapable de s'adapter à la modernité économique, sera décrit par
Balzac dans
La Maison Nucingen « histoire jumelle » de celle-ci.
© 2008 Sculfort « et moi»
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