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Critique de Blok


Que reste-t-il à dire sur La Cousine Bette, après tous ceux qui, ici et ailleurs, se sont penché sur cet ouvrage, et en ont parlé sans doute mieux que moi ?
Rien, sinon peut-être un ressenti personnel ; ce qui m'a toujours frappé dans ce livre, c'est que son sujet principal est l'érotisme, et plus précisément l'obsession érotique, qu'on retrouve d'ailleurs dans bon nombre d'ouvrages classiques, sous leurs airs compassés et convenables, et avec leur façon de dire les choses en ne le disant pas.
Car quel est le moteur des actions insensées de Hulot, qui se ruine pour une intrigante, à la limite de la prostitution, qu'il n'aime pas et dont il connait sans doute la véritable nature, si ce n'est des talents, disons amoureux pour rester convenable, et pour ne l'être pas, le fait que que c'est apparemment un coup exceptionnel ?
On retrouve d'ailleurs ce même moteur d'actions insensées dans au moins un autre roman De Balzac, Splendeur et Misère des Courtisanes, où Rubempré se montre en effet tellement doué en la matière que Mesdames de Sérisy et de Maufrigneuse, et Mademoiselle de Granlieu en sont littéralement folles au point de lui écrire des lettres où ses talents sont exposés de manière tellement crue que Vautrin s'en servira pour faire chanter leurs maris et père, ce qui fera sa fortune
Et chez d'autres auteurs aussi, Stendhal dans le rouge et le noir par exemple, ou évidemment, Zola dans Nana (le pauvre Zola, qui, malgré sa réputation sulfureuse, était en fait l'un des plus pudiques, peut-être en accord avec sa vie personnelle très régulière malgré ses deux ménages)
Mais je m'égare, et que conclure ? Peut-être que, comme le dit Freud qui pour une fois semble avoir raison, que le refoulé finit toujours par ressortir sous les formes les plus extrêmes, qu'on ne retrouverait peut-être pas de nos jours avec la même intensité.
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