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Critique de Denis_76


Guérit-on de l'état de « coureur de jupons » ?
Au bout de 150 pages, l'envie de commencer ma critique me démange.
Car, comme d'habitude, Balzac plante merveilleusement le décor et les faiblesses des personnages : tout est là pour que le drame se déroule.
A 42 ans, la Vosgienne Bette, montée à Paris, est laide. C'est une vieille fille. Elle est obligée de travailler alors que sa jolie cousine Adeline est belle, et mariée au baron Hulot qui a pignon sur rue !
Bette est jalouse, mais rentre son envie. Et rentrer son envie, c'est terrible ! Elle sublime ce défaut en aidant un pauvre réfugié polonais, Wenceslas, à développer son art : la sculpture miniature. Wenceslas est doué. Il devient « sa chose » !
C'est alors que la jolie Hortense, 22 ans, fille d'Adeline et confidente de Bette, rencontre Wenceslas : c'est le coup de foudre !
Attention : Bette, qui est une sorte d'ancêtre de Tatie Danielle, celle d'Etienne Chatiliez, va réagir : elle ne peut pas perdre le seul « bien » qu'elle possède : son Polonais !
Vengeance !

Comme souvent, Balzac dénonce le pouvoir corrupteur de l'argent.
Peut-on acheter l'amour de ses enfants avec de l'argent au point de n'avoir plus rien ? ... est ma question dans son magnifique « Le Père Goriot » ?
Ici, le baron Hulot peut-il acheter sa passion pour la belle Valérie Marneffe, alors que celle-ci fait cracher au bassinet trois autres amants, et exige que son mari passe chef de bureau ? …
Et ceci au point de s'endetter, d'endetter sa femme et ses enfants ?
C'est l'éternel drame de la passion de l'homme pour la belle femme.
Mais la passion est une attitude lâche, nous signale Honoré de Balzac, car un homme doit d'abord penser à sa famille.

Cet acte de «  La Comédie Humaine », je le connais bien :
à La Réunion, la belle créole épouse un beau zorey (métropolitain venu travailler au soleil), et lui fait acheter la case et l'auto pour elle : le zorey est son « pied de riz » !
Heureusement, en métropole, les femmes travaillent, revendiquent fièrement leur indépendance, et n'ont pas besoin de pied de riz ...
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