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Critique de PtitVincent


Ce livre est assurément un des romans les plus connus d'Honoré de Balzac, au point que son titre en est devenu une expression courante. Une expression erronée d'ailleurs, puisque dans le livre, une femme de trente est à l'apothéose de son charme, alors que la locution désigne plutôt une femme en fin de vie sociale et mondaine. C'est également un roman très surprenant dans sa construction, tant les chapitres se révèlent hétérogènes et inégaux. le premier chapitre « Premières fautes » évoque le destin d'une jeune fille qui, malgré les conseils et craintes de son père aimant, marie l'homme qu'elle aime, avant de s'apercevoir de sa nullité. Puis retrouve goût à la vie en découvrant un gentilhomme anglais amoureux d'elle. le deuxième chapitre raconte le séjour de la marquise dans une maison reculée vers Fontainebleau et ses discussions avec le curé du village qui montre beaucoup de clairvoyance envers la jeune femme, lui prédisant un sombre avenir. Dans le troisième chapitre « À trente ans », l'héroïne est revenue à Paris et se lie d'amitié (?) avec un jeune homme, une relation fusionnelle qui évoluera vers une liaison adultérine. le quatrième court chapitre nous conte l'accident d'un petit garçon, poussé dans le fleuve par sa grande soeur jalouse de la préférence de leur mère pour le petit. Puis dans le cinquième chapitre « Les deux rencontres », on découvre cette grande soeur qui quitte précipitamment le foyer familial idéalisé (si l'on oublie que seule l'aînée est une fille légitime), suivant un aventurier criminel et la rencontre des années plus tard entre celle-ci et son père sur le bateau pirate où elle vit et fait grandir sa famille ! Enfin dans le dernier chapitre, on retrouve la marquise vieille, vivant avec sa dernière fille et essayant d'avouer sa faute passée à celle-ci. Ces différents chapitres étaient en réalité des nouvelles que Balzac à regroupées au fil des années. À la fois le style et les thématiques sont dissemblables, notamment le cinquième chapitre, où l'on voit Hélène tomber soudainement amoureuse d'un homme caché dans la maison et partir avec lui, et la rencontre avec son père quelques années plus tard à l'occasion d'une attaque de pirates. Un chapitre peu crédible, qui détonne avec le reste et apporte finalement peu à l'ensemble. Hormis ce chapitre, l'ensemble nous montre un Balzac parfois moraliste, souvent féministe (façon XIXe), toujours observateur des moeurs de son époque. Un souci du détail tant dans la description des paysages qu'envers la psychologie des personnages.
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