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Critique de Cricri08


Publié en 1836, ce roman présente deux qualités essentielles : un aperçu autobiographique plein de romantisme et une allusion aux événements historiques qui permet une bonne révision !
Le narrateur, le Comte Félix de Vandenesse, raconte son passé à la demande de sa bien-aimée la Comtesse Natalie de Manerville.
Il débute par son enfance, pendant laquelle il a été systématiquement mis de côté, rejeté, critiqué, rabaissé par ses parents et ses frères et soeurs. Mis en nourrice, confié à une gouvernante, externe dans une pension de la ville puis envoyé à Paris, il ne reçut jamais aucune affection de sa mère. Enfant solitaire, il fut souvent considéré comme manquant d'intelligence.
Son avenir change totalement lorsque, en l'absence de son père et de son frère, il est chargé de représenter la famille au bal offert au prince [il s'agit du futur Louis XVIII, qui accèdera u pouvoir en 1814, après l'abdication de Napoléon I]. Oppressé par la foule, il se réfugie dans un coin où une femme vient le rejoindre, le prenant pour un enfant prêt à s'endormir. Il est ébloui par elle et en tombe immédiatement éperdument amoureux. Il s'agit de Blanche de Mortsauf.
Il la retrouve ensuite chez elle, à Clochegourde, au coeur de la Touraine, là où le fumier est fleuri (!). Dans sa robe blanche de percale, elle lui apparaît comme un lys dans cette vallée.
Mariée à un homme à l'âme hystérique, qui passe de la colère à la tristesse, du désespoir à la folie, elle est sans cesse rabaissée et rejetée. Ces deux âmes blessées se racontent leur enfance douloureuse et partagent un amour vertueux, platonique.
Pendant plusieurs années, Henriette (le surnom de Blanche) aime Félix d'un amour maternel, jusqu'à ce que celui-ci rencontre la marquise Dudley, avec qui il découvre l'amour passionné et charnel.
« le chagrin a fait l'office d'un poignard », Henriette meurt de jalousie.
La naïveté et le côté enfantin de Félix sont touchants. Il est béat d'admiration devant l'être aimé, qu'il encense de toutes les qualités. Hélas, son honnêteté envers Natalie le conduit à lui raconter son passé sans rien omettre, ce qui conduit à leur rupture. Natalie ne peut être ni la perfection de Henriette ni la fougue de lady Arabelle.
Je termine cette lecture avec un sentiment partagé : j'ai aimé lire certains passages à haute voix, tant les mots sont merveilleusement choisis et les phrases admirablement tournées. En revanche je ne peux me transposer entièrement au XIXème siècle donc je m'agace de la mièvrerie de Félix !
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