AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Acerola13


Un petit Balzac pendant les vacances pour ne pas perdre la main !
Après le colonel Chabert et la cousine Bette, changement radical d'orientation : le premier conte narre les aventures d'un caissier qui, ne pouvant plus soutenir la vie que lui impose sa maîtresse, fait un pacte avec le diable pour s'en sortir.
Texte philosophique et spectateur de la vie d'un homme semblable à tant d'autres, Melmoth réconcilié revient sur la conception des plaisirs et sur notre recherche de l'inaccessible ; le thème de l'avidité et du nombre de personnes prêtes à vendre leur âme pour obtenir ses plaisirs interdits sont également évoqués ; mais le point clef du roman est sans doute la mise en bourse de ce pouvoir de demi-dieu...Comme quoi, que ce soit hier ou aujourd'hui, tout s'achète !

La deuxième partie du livre, à savoir la Maison Nucingen, dévie du tournant fantastique pris par Melmoth, mais reste relié par le thème de la banque omniprésent.
La Maison Nucingen débute par un dîner entre deux amis qui écoutent derrière la faible cloison les discussions de quatre autres personnes dinant elles-aussi, et dont le discours porte sur un proche du baron Nucingen ayant acquit récemment une immense fortune.
Discours rapporté à l'intérieur d'un autre discours rapporté, le genre de narration est amusant puisque l'on pénètre peu à peu les différents "étages" sans s'en rendre compte, en plongeant toujours plus avant dans la vie du personnage choisi en oubliant le narrateur.

Ode aux banquiers qui, par quelques manoeuvres efficaces ont réussi à obtenir une faramineuse fortune, et qui réussissent à tromper bourgeois et nobles par de simples rumeurs non commentées, La Maison Nucingen étonne par son côté actuel et intemporel : un tel récit pourrait aisément être substitué à certaines histoires du XXIème siècle...
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}