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Critique de MarianneL


« Inversions » alterne deux récits, deux voix qui nous dévoilent progressivement les personnages de Vosill et DeWar, une femme et un homme, tous les deux étrangers à la société dans laquelle ils vivent, venus occuper des postes de premier plan auprès de deux monarques dans un monde féodal.

Le premier récit est celui de Oelph, assistant du Docteur Vosill, le médecin du roi Quience de Haspidus. Oelph est en réalité chargé d'espionner Vosill pour son maître, à qui le récit est adressé. Vosill est censément venue du pays lointain de Drezen, et elle maîtrise visiblement un savoir médical et technologique bien supérieur à celui des habitants de Haspidus. Malgré l'attachement du roi à son médecin, ou à cause de cela, car il prend l'habitude de l'appeler chaque jour et évoque avec elle de nombreux sujets, des proches du roi sont hostiles à Vosill et conspirent contre elle.

La deuxième voix nous parle de DeWar, garde du corps d'Urleyn, qui a établi un protectorat à Tassassen, de l'autre côté des montagnes entourant Haspidus, après une révolution ayant conduit à l'élimination du roi. DeWar lui aussi brille par son intelligence et son savoir.

Banks a dit « Inversions was an attempt to write a Culture novel that wasn't ». Effectivement, la jubilation de lecture ne vient pas ici du grand spectacle des Orbitales et des conversations entre les Mentaux, mais de l'intérêt de démêler les fils d'une action qui dans ces deux récits entremêle des histoires personnelles, d'amour, de trahison et de vengeance, et l'action politique, les jeux de pouvoir et les guerres ; jubilation aussi d'observer et formuler des hypothèses sur des scènes auquelles nous, lecteurs, assistons dans l'ombre, manipulés par Banks comme les habitants de ce monde féodal le sont dans le récit, et jubilation enfin de percevoir comment la Culture entre en contact sans se faire connaître avec un autre monde.
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