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Critique de treblam


Cette critique porte sur l'édition réunissant les 2 tomes.
Un très bon livre de SF "Space Opera" de Banks, qui fait rudement plaisir, malgré quelques sérieux écueils :
1- Les débuts sont difficiles, c'est une habitude chez Banks qui sèment des chapitres sans aucun lien apparent entre eux et qui partent dans tous les sens. A partir d'un certain seuil (pages 100-150 pour moi), l'auteur décide de relier tout ça afin d'y mettre du sens et notre patience est récompensée.
2- Les 2 tomes réunis pèsent 850 pages et l'ensemble est assez inégal. J'ai mieux apprécié le 1er tome. Dans le 2eme tome, Banks semble avoir eu des difficultés pour maintenir le "flow". J'ai ressenti la vague impression d'une fin précipitée. Certains passages m'ont franchement ennuyé et ont sollicité chez moi quelques bâillement incongrus. D'autres par contre mériteraient d'être imprimés en format A3 et coller sur un mur tellement c'est puissant.
3- La narration est complexe. Je n'envie pas la personne qui a dû plancher sur le 4e de couverture, d'autant plus que les protagonistes sont nombreux, entre Veppers le richissime, Lededje l'intaillée, Vatueil aux multiples avatars, Nsokyi l'agent de la Culture, Chay et Prin les pavuléens sans compter sur les mentaux, leur vaisseau, les drones...inévitablement, on peut vite se sentir dépassé si on n'est pas attentif. Il m'est arrivé de devoir revenir en arrière pour comprendre pleinement le chapitre que j'étais en train de lire.

Le synopsis, accrocheur, est efficace et croise 2 histoires :
Celle de Lededje, personnage attachant, insolite (une "serve" pour dettes) qui cherche à se venger.
Celle de la guerre des enfers où l'auteur fait preuve d'une imagination enviable avec un cocktail pertinent : soit la capacité de copier (numériser) la personnalité des individus, rajoutez des mondes virtuels très immersifs et persistants, mélangez le tout et Banks imagine des enfers virtuels où errent des avatars en "immersion profonde" (dans lesquels on a injecté les personnalités des individus). Bref des avatars qui souffrent vraiment. Et pour couronner le tout, l'existence de ces géhennes "faux mais vrais" entraîne une guerre dans le monde virtuel entre les pro et les anti enfers.
Banks en profite, et c'est plaisir, pour lancer des concepts très novateurs (Les intaillés pour dettes, les essaims hégémoniques..) et on en apprend davantage sur la Culture, son organisation (Quietus, Restauria....) ou sur les vaisseaux (les oubliés).
Comme à l'accoutumé, j'ai adoré la nomenclature des vaisseaux propres à Banks (Le "Sens Dans La Démence Esprit Parmi La Folie", Ou le "Comme d'Habitude Mais Étymologiquement Insatisfaisant").
Enfin, Banks traite ses personnages avec beaucoup de soin. J'ai apprécié notamment la relation entre Demeisen, l'IA, et Lededje.

En somme, un excellent livre qui mérite franchement d'être lu notamment si vous êtes déjà soluble dans la Culture. Il est par contre, et sans doute, un peu ardu pour les non-initiés.
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