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Les enfers virtuels tome 1 sur 2
EAN : 9782221127902
408 pages
Robert Laffont (10/11/2011)
3.99/5   88 notes
Résumé :
Iain M. Banks publie aujourd'hui le septième volet du cycle de la Culture, un événement dans le monde de la science-fiction. En dressant le tableau d'une société galactique anarchiste, richissime et hédoniste, cet auteur écossais a renouvelé le space opera. Avec une qualité littéraire et une imagination qui, pour beaucoup, font de lui le plus grand écrivain de science-fiction vivant, il y décrit des êtres, des objets etudes paysages cosmiques d'une extraordinaire or... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Cette critique porte sur l'édition réunissant les 2 tomes.
Un très bon livre de SF "Space Opera" de Banks, qui fait rudement plaisir, malgré quelques sérieux écueils :
1- Les débuts sont difficiles, c'est une habitude chez Banks qui sèment des chapitres sans aucun lien apparent entre eux et qui partent dans tous les sens. A partir d'un certain seuil (pages 100-150 pour moi), l'auteur décide de relier tout ça afin d'y mettre du sens et notre patience est récompensée.
2- Les 2 tomes réunis pèsent 850 pages et l'ensemble est assez inégal. J'ai mieux apprécié le 1er tome. Dans le 2eme tome, Banks semble avoir eu des difficultés pour maintenir le "flow". J'ai ressenti la vague impression d'une fin précipitée. Certains passages m'ont franchement ennuyé et ont sollicité chez moi quelques bâillement incongrus. D'autres par contre mériteraient d'être imprimés en format A3 et coller sur un mur tellement c'est puissant.
3- La narration est complexe. Je n'envie pas la personne qui a dû plancher sur le 4e de couverture, d'autant plus que les protagonistes sont nombreux, entre Veppers le richissime, Lededje l'intaillée, Vatueil aux multiples avatars, Nsokyi l'agent de la Culture, Chay et Prin les pavuléens sans compter sur les mentaux, leur vaisseau, les drones...inévitablement, on peut vite se sentir dépassé si on n'est pas attentif. Il m'est arrivé de devoir revenir en arrière pour comprendre pleinement le chapitre que j'étais en train de lire.

Le synopsis, accrocheur, est efficace et croise 2 histoires :
Celle de Lededje, personnage attachant, insolite (une "serve" pour dettes) qui cherche à se venger.
Celle de la guerre des enfers où l'auteur fait preuve d'une imagination enviable avec un cocktail pertinent : soit la capacité de copier (numériser) la personnalité des individus, rajoutez des mondes virtuels très immersifs et persistants, mélangez le tout et Banks imagine des enfers virtuels où errent des avatars en "immersion profonde" (dans lesquels on a injecté les personnalités des individus). Bref des avatars qui souffrent vraiment. Et pour couronner le tout, l'existence de ces géhennes "faux mais vrais" entraîne une guerre dans le monde virtuel entre les pro et les anti enfers.
Banks en profite, et c'est plaisir, pour lancer des concepts très novateurs (Les intaillés pour dettes, les essaims hégémoniques..) et on en apprend davantage sur la Culture, son organisation (Quietus, Restauria....) ou sur les vaisseaux (les oubliés).
Comme à l'accoutumé, j'ai adoré la nomenclature des vaisseaux propres à Banks (Le "Sens Dans La Démence Esprit Parmi La Folie", Ou le "Comme d'Habitude Mais Étymologiquement Insatisfaisant").
Enfin, Banks traite ses personnages avec beaucoup de soin. J'ai apprécié notamment la relation entre Demeisen, l'IA, et Lededje.

En somme, un excellent livre qui mérite franchement d'être lu notamment si vous êtes déjà soluble dans la Culture. Il est par contre, et sans doute, un peu ardu pour les non-initiés.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment avec ce roman qui nous offre une histoire vraiment efficace, dense et complexe et qui pousse clairement le lecteur à réfléchir sur des aspects vraiment intéressants, malgré il ne faut pas le cacher, quelques longueurs ici ou là. le rythme lent permet clairement à l'auteur de bien construire ses différentes lignes d'intrigue. Les personnages sont vraiment denses, complexe et travaillés, mais surtout se révèlent humains et attachants tout au long de cette première partie. L'univers développé par l'auteur est vraiment fascinant que ce soit par son aspect futuriste et sa technologie, ou encore par sa construction et les différents peuples présentés. L'auteur possède une plume efficace et entrainante qui nous plonge facilement dans le récit. Un lexique pour les différents acronymes de l'auteur aurait été un plus. Par contre, je ne comprends toujours pas l'utilité de couper un livre en deux.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Ma bâtisse intellectuelle repose sur quelques fondations solides :
- je ne verrais jamais Chuck Norris dans un drame Shakespearien
- je suis incompatible avec les smartphones
- Iain M Banks est un immense écrivain.
La Camargue a eu le mauvais goût de faucher Iain. Par la force des choses le cycle de la Culture se clôt bientôt après ce livre. Plus qu'un dernier et ultime opus.
Le pénultième pavé "Culturien" posé, que peut-on en penser ?

Les Enfers virtuels sont une invention de certaines sociétés puritaines de la Galaxie. Dans ces géhennes virtuelles souffrent sans fin les sauvegardes des pauvres âmes de ceux qui ont transgressé les règles de ces civilisations.
Les tenants et les opposants de ces Enfers se livrent une guerre sans merci. Jusque là dans le Virtuel. Sans morts ni blessés physiques. Mais cette guerre menace de se déplacer dans le Réel. Les opposants aux Enfers sont prêts à faire monter les enchères. La Culture n'aime pas ça du tout.
Quel rôle joue Veppers, l'homme le plus puissant et le plus corrompu de son système stellaire dans ce conflit ? Et quel pourrait être le destin de Ledjedje qu'il a tuée, mais qui a été ramenée à la vie par un vaisseau de la Culture ? La vendetta de Lededje pourrait avoir sa place dans les projets de Circonstances Spéciales.
Iain M Banks continue son réjouissant travail de sape du Space Opéra et fait accéder ce sous genre de la SF, un brin confidentiel, parfois grandiloquent voire chiant chiant à un niveau incandescent de poésie branque, à un sous texte critique de notre propre temporalité ; en somme à la Littérature.
Iain dans ces ENFERS VIRTUELS convoque toute la quintessence de la Culture. Cette Culture, rejeton ultime et définitivement abouti du Soft Power s'appuyant sur une force armée écrasante et une avance technologique conséquente. Quand un écrivain Britannique se penche sur sa propre histoire coloniale et reluque aussi de l'autre côté de l'Atlantique.
La Culture [dont les autochtones ont délégué les responsabilités à des Intelligences Artificielles logées dans des drones ou des vaisseaux spatiaux fendant le vide spatial] voit d'un mauvais oeil ces ENFERS VIRTUELS qui heurtent (à juste titre) sa conscience de civilisation galactique de niveau 8. Mais elle se garde bien d'intervenir. Ses dernières manoeuvres géostratégiques furent peu probantes, jolie litote pour qualifier une catastrophe eschatologique se chiffrant en milliards de morts. Oui, quand la Culture se plante, elle ne fait pas semblant.
Enfin... Comme d'habitude, elle se garde bien d'intervenir directement . Comme toujours la Culture va utiliser des petites mains, des quasi marginaux, des pions aux intérêts concomitants.
LES ENFERS VIRTUELS est très bon livre. L'un des meilleurs de de la série. Évidemment, comme à chaque fois, Banks nous réclame un peu d'efforts mais nous sommes grandement récompensés par le talent de Iain, son imagination sans limite, son style précis donnant vie à un bestiaire démentiel et démoniaque, nous perdant et nous récupérant dans le dédale flamboyant de son intrigue à tiroirs.
Pour ceux qui sont accoutumés à l'univers Banksien de la Culture, sa densité déjantée et paradoxalement sa rigoureuse cohérence, LES ENFERS VIRTUELS c'est le kif garanti sur planche. Un livre drôle, profond. Où l'on voit que se dupliquer, se sauvegarder, se cloner sans cesse ne permet pas l'immortalité, ne console pas de sa fin prochaine. Notre conscience est intimement lié à l'instant présent que nous vivons, à l'endroit où nous nous trouvons.
Pas aussi beau et poignant que que son précédent bouquin LE SENS DU VENT, LES ENFERS VIRTUELS confirment que Banks est un phénoménal écrivain, d'un calibre excédant largement les armes lourdes les plus hideuses.
Lien : http://micmacbibliotheque.bl..
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Dans Les enfers virtuels, plusieurs thèmes sont abordés :

Côté Culture, on va pouvoir découvrir le dispositif de défense / survie mis en place par la Culture dans le cas où une espèce belliqueuse serait amenée à détruire la Culture. On y suit donc les conséquences des guerres idiranes sur la psychologie de la Culture, et on y découvre ici un rôle qui n'était que très peu apparent de la section Contact de la Culture et de sa sous-section Circonstances Spéciales.

Le thème principal de l'histoire est la gestion des âmes puisqu'il est question ici de civilisations ayant la technologie pour sauver « l'âme » d'une personne et capables de faire tourner des réalités virtuelles dans lesquelles ces âmes peuvent être mises. Je vous laisse découvrir le traitement, que j'ai trouvé dense et intéressant, des conséquences que peuvent avoir ce genre de technologie sur les croyances religieuses, mais aussi la gestion de l'« après-vie » quand on est mort, mais pas vraiment.

On y découvre aussi 3 nouvelles sous-section de Contact, à savoir les sous-sections :
Quietus : en charge de gérer les entités s'étant retiré d'une existence biologique vers une existence numérique et celles qui sont décédés et qui se sont vues ramener à la vie. L'ambiance change des coups fourrés de Circonstances Spéciales (CS) - puisqu'on est censé y oeuvrer avec la dignité souvent associée à ceux qui travaillent avec les morts.
Numina : en charge d'être en contact avec les entités s'étant sublimées.
Restoria : en charge de gérer et éliminer les menaces d'essaims auto-répliquant. Il s'agit d'une des rares sections de la Culture a avoir une mission aussi simplement définie - c'est un fait à noter.

Bien entendu, CS n'est jamais loin.

L'histoire en elle-même est dense et intéressante, pleine de rebondissement tant sur la scène philosophique, qui nous pousse à réfléchir sur la gestion de l'au-delà, que sur le plan « space-opera » clairement présent dans cet opus.

On y suivra des personnages truculents, denses et complexes, et dont les trames sauront se réunir en vue d'assembler toutes leurs histoires dans un final explosif.
Mon seul regret tient dans l'histoire d'un des personnages principaux (Lededje) dont l'histoire, pourtant particulièrement prometteuse, tombe à plat je trouve.
C'est dommage car c'est le seul faux pas que je trouve à cet opus.

J'ai adoré cette histoire, qui bien qu'en ayant un rythme assez lent, arrive à combiner densité des personnages, complexité de l'univers, bonds et rebondissements de l'histoire et réflexions sur la condition humaine et ses modes de pensée dans un paquet de space-opera / cyberpunk sans même friser la hard-science.

Au final, un des meilleurs tome du cycle de la Culture, malgré une histoire avançant lentement et un poil moins compliquée que celle des précédents tomes.
En tout état de cause, un merveilleux voyage.

Chronique complète : https://plume-etoiles.blogspot.fr/2017/07/Culture--T09--les-enfers-virtuels--Banks.html
Lien : https://plume-etoiles.blogsp..
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Quand j'ai débuté ma lecture des Enfers Virtuels, je me suis retrouvée confrontée à univers plutôt dense, que l'auteur prend le temps d'expliquer et de détailler que ce soit au travers des organisations politiques, des cultures ou encore des technologies. Par moment, ce choix entraîne quelques longueurs dont je me serais bien passée, mais dans l'ensemble, il aide grandement à poser un décor riche.

La richesse se retrouve aussi au niveau des points de vue, qui sont nombreux. Tous sont plus ou moins relié à l'intrigue principale, qui se met lentement en place. du coup, quelques points de vue dont l'intérêt semblait limité au départ vont finir par devenir essentiels sur la fin. A l'inverse, j'ai été déçue de voir que certains personnages, qui semblaient principaux, ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu. Je pense notamment à Lededje dont la quête prometteuse s'achève sans éclat. Enfin si, il en existe un éclat, celui de Demeisen, un excellent personnage !

Un autre personnage m'a marquée : Chay. Au début du livre, elle nous permet de découvrir l'horreur des Enfers, que certains peuples sont prêts à infligés aux leurs sous divers prétextes dont celui de leur culture ou de la religion. En compagnie de Chay, les rouages vont se dévoiler tout en permettant au personnage d'évoluer d'une façon inattendue. Honnêtement, je n'aurais pas cru la voir tenir aussi longtemps. Je n'aurais pas soupçonner une telle complexité au sein du personnage, mais je dois avouer qu'elle m'a profondément marquée. Je m'en souviendrai encore longtemps.

Au final, les Enfers Virtuels permet de plonger dans un univers aussi riche que complexe. Les nombreux points de vue offrent une épaisseur supplémentaire à une intrigue, qui ne l'est pas forcément au départ. D'ailleurs, elle met sans doute un peu trop de temps à se mettre en place, se perd parfois à cause des nombreux personnages, et les plus réussis ne sont pas forcément les plus prometteurs. Néanmoins, si on fait l'effort de s'accrocher, le voyage en vaut la peine. Je jetterai donc un coup d'oeil aux autres ouvrages de cet auteur car celui-ci a réussi à piquer mon intérêt !
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
-Je pense qu'il s'agit d'un processeur matriciel à occurrence crânienne intermenbranée à large spectre de stade germinatoire doté d'une capacité de signalisation singulière de type condensat à distance indéfinie, fabrication de Niveau Huit (Joueur), sous-spécification panhumaine carboniforme bilatérale.
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Que ce fût à cause d'une transcription peut-être trop fidèle -passant d'une transcription scripturale à une réalité démontrable - ou simplement d'un besoin irrésistible de persécuter ceux qu'on considérait comme passibles de châtiments même après leur mort -,un certain nombres de civilisations -quelques-unes très respectables par ailleurs- avaient construit au fil des Eons des Enfers d'une horreur impressionnante.
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Video de Iain M. Banks (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Iain M. Banks
Hélène Collon, c'est LA traductrice de Philippe K.Dick, qui vient d'achever la nouvelle traduction d'Ubik paru aux Éditions J'ai Lu dans la collection « Nouveaux Millénaires ».
Hélène Collon est avant tout une grande lectrice qui porte haut les couleurs de la science-fiction avec l'imagination comme horizon.Embarquement immédiat pour un cours magistral de SF !
NB : Hélène Collon a reçu le grand prix de l'imaginaire de la meilleure traduction en 1994 pour L'Homme des jeux de Iain Banks.Elle a également été lectrice à de nombreuses reprises pour le Centre national du livre, qui se fie à son regard acéré.
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