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Critique de LaSalamandreNumerique


[CS] Une forme de guerre donc… Pour résumer je vais partir de la quatrième de couverture : « Horza, l'un des derniers métamorphes, peut modifier sa forme à sa guise, ce qui en fait une redoutable machine de guerre. Il s'est engagé, aux côtés des Idirans, dans une croisade personnelle contre la Culture, cette immense société galactique anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Mais son combat n'est qu'une escarmouche insignifiante dans la grande guerre qui embrase la Galaxie, entre la Culture et les Idirans fanatiques. Une guerre anachronique : une guerre de religion. ». Bon, cela ne nous apprend au final pas grand-chose, d'autant plus que l'aspect religieux, qui n'a rien d'anachronique par ailleurs, est pour le moins un élément mineur. Reprenons.
- le contexte est celui d'un affrontement entre la Culture (je renvoie à mes autres critiques de ce cycle) et une société militariste : celle des Idirans.
- Nous suivons durant tout ce roman (environ 500 pages) Horza, qui combat au côté des Idirans car il déteste le modèle de société que veut promouvoir la Culture. Les explications de cette détestation sont les parties les plus « analytiques » de ce livre. Pour autant ce contexte est avant tout un prétexte pour ce qui suit même si le cadre est bien construit.
- Cet ouvrage est clairement un space opéra et nous y trouvons tous les attendus du genre : beaucoup de batailles spatiales, d'action, un petit groupe de mercenaires (en mode Alien) dont nous observons les relations internes, avec les inévitables rivalités et autres relations amoureuses/sexuelles (soft). En bon space opéra l'histoire est linéaire et simple à suivre (ce qui mérite d'être signalé avec Banks). Elle « colle au terrain ».
Ce livre est donc avant tout un livre d'action, au même titre qu'il existe des films d'action. Dans ce registre il est bien construit. Les combats sont réalistes et (je le suppose) prenants, l'ouvrage est servi par une plume efficace, il comprend plusieurs morceaux de bravoure (ah, le cannibalisme !) et une fin un peu moins attendue que d'habitude pour ce genre (Nous retrouvons ici une spécialité de Banks).
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Pour autant je me dois de dire que je me suis ennuyé et ai peiné à finir ce roman. Je n'aime pas les films d'action et les space opéra me font le même effet, une impression de vide, de personnages sans profondeur gesticulant de façon bruyante et creuse dans une trame narrative qui sert de cache sexe pour étaler un peu de « sentiments » et des tonnes d'hémoglobine, dont bon nombre de morts, souvent horribles (le côté voyeuriste est donc bien présent).
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Si je tente d'être objectif (d'où ma notation) cet ouvrage me semble être, dans la catégorie des space opéras, un « bon cru ». Mais je suis mauvais conseiller dès lors que ce type d'écrit me lasse vite. Je suggère donc à qui aime l' « action » de tenter cette découverte. Je n'inciterais en revanche pas qui aime une SF analytique et spéculative à aborder l'oeuvre de Banks par une forme de guerre. Les deux autres livres que je connais de cet auteur m'ont semblé autrement plus riches.
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