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Critique de dannso


Capucine et Chris, Samuel et Julie sont des enfants placés en foyer. Ils sont nés pendant ou juste après la seconde guerre mondiale. Leurs parents sont morts, ou dans l'incapacité de s'occuper d'eux, ou éloignés par nécessité (prison ou hôpital psychiatrique) suite aux horreurs qu'ils ont commises. Ces enfants sont surnommés par la narratrice « les enfants du mal ». Ils ne sont en rien responsables, mais le mal ou le désintérêt manifestés par leurs parents les ont marqués à vie et certains d'entre eux n'y survivront pas.
L'auteure pose de nombreuses questions dans ce court ouvrage. Un enfant peut-il se construire quand il est privé d'amour parental, ou pire quand ceux là même qui devraient le protéger lui nuisent ou tentent de le tuer ? Quel héritage la guerre et ses crimes ont-ils pu laisser à cette génération ? Un enfant hérite-t-il de ses parents la volonté de faire le mal, la folie ?

Le propos de ce livre me séduisait, j'aurais aimé apprécier cette lecture, mais je suis restée en retrait, principalement à cause de la narratrice. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Capucine, je l'ai trouvée immature, très violente dans ses réactions, reproduisant les mêmes schémas au cours des différents épisodes qui vont la voir retrouver Chris. Samuel et Julie m'ont plus émue, j'ai mieux compris leur mal-être, leur difficulté à vivre.
Ce roman est très noir, peut-être est ce là aussi ce qui m'a tenu éloignée. le petit rayon d'espoir incarné par Aurore n'aura pas suffi. Peut-être que l'accumulation d'horreurs a entrainé chez moi une mise à distance, pour me protéger. Les faits sont tellement abjects, on a du mal à imaginer que des parents puissent se comporter ainsi. Ce livre a eu le mérite de me faire réfléchir sur ces questions et me rappelle le bonheur et la chance de vivre dans une famille aimante.
Merci infiniment à l'auteure pour ce partage.
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