Déception, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit à la lecture de ce roman.
C'est que mes attentes étaient élevées après les critiques unanimes de Fandol, Cancie ou encore Babounette avec qui je suis souvent en phase. J'ai été d'autant plus sensible aux imperfections rencontrées.
Certes, le livre aborde des sujets profonds et poignants tels que le poids de l'hérédité, les souffrances que des parents peuvent infliger à leur enfant et le regard que la société porte sur ces "enfants du mal" considérés comme dépositaires des crimes de leurs géniteurs. Il traite aussi de la Shoah et de la traque des anciens nazis, le tout dans un récit dense et palpitant qui se lit très vite.
Malgré la richesse de ces thèmes et l'émotion que l'auteure a tenté d'apporter, je n'ai pas réussi à passer outre la mièvrerie de l'ensemble.
Les dialogues m'ont paru superficiels et la psychologie des personnages bien peu crédible. En effet, ces retours systématiques à la raison de quasiment tous les protagonistes qui font leur mea-culpa dès que leur interlocuteur leur montre leurs torts, voire suite à une auto analyse, ont réussi à me tenir à distance de l'histoire.
Samuel, drogué, qui s'excuse pour son vol, Moshé qui reprend du poil de la bête après un simple échange avec Capucine alors qu'il restait tourné vers les horreurs du passé depuis 30 ans, le beau-père de Chris qui revient sur ses préjugés, et même la grand-mère de Chris, toujours décrite comme froide et distante, s'autoflagelle dès qu'elle est confrontée par son petit-fils, ou encore Capucine, qui était à la limite de la folie en découvrant la vérité sur son père, reprend pied après quelques paroles réconfortantes proférées par Hélène "Quant à votre visage, il est trop joli, fin et délicat pour avoir les traits d'un monstre " , réactions bien trop simplistes selon moi
Ajoutez à cela une connotation religieuse un peu trop présente à mon gré et le fait que j'avais vu venir une des révélations finales et vous comprendrez ma déception.
Je vois que mon avis dénote, je suis heureuse pour
Laure Barachin de n'être qu'une exception.
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