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Critique de MathieuK


Si “le silence est une façon d'aimer…”, il est une règle d'or s'il s'agit d'un amour adultère. Il confine alors au secret, tel celui que souhaite percer la narratrice à l'évocation des émois amoureux de sa tante Madeleine.

A travers l'exhumation de photos souvenirs, de lettres jaunies et de films en super 8, Dominique Barbéris fait revivre l'aventure sentimentale de Madeleine, dans la moiteur tiède et épicée du Cameroun, encore considérée comme une colonie à la veille de l'indépendance.

L'Afrique, Madeleine la découvre grâce à son mari employé à la Société des Bois du Cameroun.
Jeune provinciale, raide et introvertie, elle fait aussi l'expérience d'une société d'expatriés, “vivant les uns sur les autres”, avec son lot d'intrigues et de tromperies. S'ouvre à elle un monde, dont elle restera en marge, mais qui lui offrira une rencontre inattendue avec un baroudeur, administrateur civil, séducteur et intrigant.

Malgré son style classique et délicat, Dominique Barbéris semble s'être enfermée dans le postulat que le “mariage, c'est comme la mort : on ne peut pas en parler puisqu'on le voit toujours de l'extérieur”. Les ressorts de la personnalité de Madeleine nous sont impénétrables, comme cette scène avant le départ où elle se dérobe aux gestes de tendresse de son mari pour une raison qui ne sera jamais éclaircie. Rapidement, il apparaît que le roman repose sur un personnage central dont la personnalité ennuyeuse n'est pas aimable voire échappe au lecteur, comme une poutre qui ferait s'affaisser l'ensemble de l'ouvrage.

C'est dommage, ce roman est, par ailleurs, composé de très bons éléments (comme le dénouement que je ne dévoilerai pas) , qui aurait pu en faire un très beau roman; toutefois, m'est resté ce sentiment dérangeant d'incomplétude, voire de vacuité pendant toute la lecture, qui ne m'a pas permis de l'apprécier pleinement.
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