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Critique de beatriceferon


Roxane est sans cesse en conflit avec Neil, son fils. Il lui rappelle trop le souvenir idéalisé de son cousin Manu, un musicien de génie disparu en 1969.
Un jour, après une violente dispute, Neil déchire en mille morceaux une photo dédicacée de Jimi Hendrix à laquelle sa mère tenait comme à la prunelle de ses yeux.
Et quelques jours plus tard, l'adolescent disparaît en laissant à sa mère un message qui lui rappelle le mot laissé par Manu avant son départ.
Pour Roxane, le monde s'écroule. Va-t-elle revivre le cauchemar qui l'a détruite voilà plus de quarante ans ?
Le roman est composé de chapitres assez longs dont Roxane est la narratrice. On est plongé tour à tour dans le présent et dans les années soixante. On a la sensation qu'elle est restée bloquée à cette époque et n'a jamais pu évoluer. La disparition de Neil est le moment où le temps va se remettre en route et reprendre son cours.
Roxane a gardé des rêves de préadolescente. Elle n'a vu que le beau côté des choses.
Pour elle, Manu était un héros, une idole, un être idéal. Ne se rendait-elle pas compte qu'il la coupait du monde et des autres, empêchant quiconque de l'approcher comme si elle était son bien ? A présent, en parlant avec Mark, un des musiciens du groupe, elle va petit à petit découvrir une autre facette de celui qu'elle adulait.
Mais, pour que cette évolution soit possible, il faut un drame. Neil, son fils, qui ressemble tellement à Manu, part sans crier gare. Il reproduit presque mot à mot le message d'adieu de Manu. Il savait pourtant bien à quel point cela blesserait et terroriserait sa mère.
Il se croit très fort et très mûr, mais agit comme un enfant. Perdu dans un monde virtuel, il ne fait pas bien la différence entre rêve et réalité. Il joue non stop à des jeux de combat en ligne. Dans ce monde, on a plusieurs vies, mais en réalité, on n'en a qu'une, et elle est précieuse !
Thilde Barboni a bien rendu les atmosphères des années 60 et du monde de la toile.
Les dialogues avec l'adolescent sont assez comiques, vus de l'extérieur s'entend, car gérer un enfant tel que Neil ne doit pas être rose tous les jours !
Malgré quelques invraisemblances, j'ai bien aimé cette lecture.
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