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Critique de Henri-l-oiseleur


Chaque humain, dans cette dystopie, est enfermé nu dans une pièce totalement vide. Ses besoins physiques sont satisfaits par les machines et ses perceptions sont augmentées et modifiées par des implants informatiques. Il vit donc sa vie en imagination, au pouvoir des Algorithmes omniprésents, qui lui assurent tous les divertissements connectés possibles. Un homme se révolte contre cet esclavage et le roman raconte son histoire paradoxale. Elle débouche sur cette moralité déprimante : ne pas se révolter contre un injuste système totalitaire et abrutissant, quand on dépend de lui pour vivre.

Ce n'est pas sans embarras que l'on se retrouve ensuite devant son écran d'ordinateur à rédiger le compte-rendu de ce livre, tant la ressemblance entre nous et cette humanité esclave de l'informatique est grande. Après tout, est-ce que l'on n'ajoute pas encore du divertissement au divertissement, du vide au vide, de la pseudo-culture parodique à la parodie ? Impitoyablement, Jean Baret nous met en face de l'absurdité de notre existence connectée, de l'usure du sens et de la vie et de la futilité de notre monde. Il n'exagère qu'à peine, ne force la note qu'un tout petit peu, et nous donne à lire un roman violemment subversif, bien loin du conformisme "insoumis" de la SF française courante.
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