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Critique de Millencolin


Et me voilà pour une nouvelle incursion dans la littérature d'épouvante-horreur. J'y mets rarement les pieds (hormis pour ce sympathique Lovecraft) alors autant que ce soit pour une valeur sure... ne prendre aucun risque pour le moment. Et comme je reste dernièrement sur des déceptions en ce qui concerne des livres pavés (tout genre confondu) alors j'écarte automatiquement l'intégralité de l'oeuvre de King (bien entendu on va sûrement venir me citer les quelques rares romans courts de Stephen tel que Peur Bleue....).
Bref, me voilà donc dans le monde de Clive Barker dont je connais le nom depuis mon adolescence sans m'en être vraiment rendu compte, grâce au film Hellraiser.
Le choix du livre s'impose de lui-même. Il s'agit de son plus célèbre, et qui, pour terminer de me convaincre, est relativement court. Alors c'est parti.

Comme beaucoup de recueils de nouvelles, il y a du bon comme du moins bon, mais au final, il n'y a aucune longueur, le style est fluide, assez visuel, et surtout, ce que je redoute souvent dans ce type de littérature, c'est rarement vulgaire. Il demeure une certaine légèreté et quelques touches d'ironie pour des intrigues bien entendu toujours morbides et quelques fois sanglantes. Ce qui est appréciable également, c'est que les séquences gores ne font pas dans la surenchère gratuite et facile d'hémoglobine.

Je ne vais pas entrer dans les détails de chacune des six nouvelles. Mais la première donne déjà bien le ton avec une version particulièrement horrible de L'homme illustré.

Puis vient le fameux Midnight Meat Train, que j'avais vu à sa sortie en salle, sans même savoir qu'il s'agissait d'une adaptation de Barker et donc de cet ouvrage. C'est donc avec enthousiasme que je m'amusais à visualiser Bradley Cooper et Vinnie Jones dans les personnages que je lisais, bien que physiquement le maniaque du métro n'a pas le même gabarit.

Ensuite, j'ai été agréablement étonné de l'histoire du petit challenge donné par Belzébuth himself à un stupide Cacophone. Aucun frisson dans cette nouvelle, mais une bonne dose d'humour décalé bien plaisante.

Et arrive ce qui est, pour moi, la meilleure histoire du recueil, joliment intitulée La truie. Une histoire vraiment prenante dans un environnement intéressant et bien construit à savoir une maison d'arrêt / prison / centre de réhabilitation (au choix) pour adolescents. L'intrigue repose sur une bonne dose de mystère que le personnage principal va s'efforcer, sans jamais hésiter, d'investiguer. D'ailleurs je trouve que c'est bien la seule nouvelle qui aurait pu mériter un traitement en format roman, en y ajoutant quelques personnages et en étoffant l'intrigue principale.

Je ne m'attarderai pas sur les deux dernières histoires, bien que celle qui clôt le livre ne manque d'imagination et étale tout le talent de Clive Barker pour les descriptions glauques et dérangeantes.

Pour conclure, je dirai que j'ai été accroché par le style et le ton de cet auteur. le recueil est divertissant et offre quelques visions assez atroces de la beauté de l'âme humaine. Hormis l'avant-dernière nouvelle, qui me faisait davantage penser à un épisode raté des Contes de la crypte, l'ensemble est d'un très bon niveau. Je me suis déjà procuré les Livres de sang suivants, et je reviendrai bien évidemment vers vous pour partager mes impressions. En attendant, évitez de tenter d'entrer en contact avec le royaume des morts. le jeu n'en vaut sûrement pas la chandelle.....

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