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Livres de sang tome 1 sur 6
EAN : 9782290314012
248 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.89/5   324 notes
Résumé :
Un train qui s'enfonce dans la nuit, chargé d'une marchandise immonde...le train de l'Abattoir!...
Une maison hantée par un démon maléfique et cruel qui s'acharne à rendre fous ses habitants... Une énorme truie dont l'appétit monstrueux exige des sacrifices humains... Des géants sanguinaires faits d'hommes enchaînés, de corps convulsés...
Simon McNeal, vrai ou faux médium, réceptacle de ces récits atroces, sera-t-il un objet de vengeance de la part d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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Simon Mac Neal, médium charlatan et farceur, n'aurait jamais dû se moquer des morts. Eux aussi ont plus d'un tour dans leur sac et savent, à leur manière, se montrer facétieux. Histoire de rire un peu, ils ont transformé en livre ouvert ce malheureux Mac Neal dans lequel chacun pourra raconter ce moment tragique où ils durent entreprendre leur Grande Traversée.
C'est le livre de sang !
Clive Barker nous a traduit - car la langue des morts est différente de la notre - quelques-unes ces histoires parmi les plus troublantes.
Cinq histoires à vous faire frissonner. Non, pas exactement ! Cinq histoires à vous mettre mal à l'aise ; à vous inciter à scruter avec plus d'acuité votre environnement, au risque d'y trouver un passage vers le monde des morts, ou de surprendre un de ces brefs instants si extraordinaire, si perturbant, qu'il risque d'ébranler votre santé mentale...
Les morts qui se racontent furent des gens du commun. Leur existence fut des plus banale. Quelques faits d'armes... Beaucoup de désillusions... Quelques petits secrets enfouis au plus profond de leur coeur... C'est avec la plus parfaite innocence que tous vont bravement se jeter dans les bras de la Mort qui, quelque soit les traits qu'elle prend, se montre d'un cynisme repoussant.
Cinq histoires bien menées, d'égale valeur, que j'ai lu avec retenue, le nez plissé et les lèvres pincées, surpris par la candeur des vivants, écoeuré par la perversité de la mort.
Les vivants ont toujours le goût amer de l'échec dans la bouche avant de faire face aux petites "surprises" concoctées par leurs amis décédés depuis longtemps déjà.
De l'horreur absolue donc, une absence totale de compassion pour les pauvres mortels que nous sommes, mais aussi une bonne dose d'humour... A ce propos, une mention spéciale pour "Jack et le Cacophone", nouvelle morbide et hilarante, digne des Monty Python...
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Clive Barker vient de rentrer dans le le cercle de mes auteurs fétiches !

J'avais découvert cet auteur par hasard, lors d'un masse critique en lisant Helrraiser que j'avais adoré. Je crois que je ne remercierais jamais assez Babelio pour nous permettre ces test d'auteurs et de genres.

Alors, j'ai voulu voir ce que l'auteur avait écrit d'autre et surtout si cela était du même niveau. Je suis donc tombé rapidement sur sa saga, Livre de sang. Je ne savait pas qu'en fait c'était un recueil de nouvelles, et j'avoue avoir été déçu, car en général, les nouvelles, sont assez difficiles a écrire et souvent je n'accroche pas. Mais là, miracle ! Les 6 nouvelles qui constituent ce premier livre de sang sont excellentes. (sauf la dernière dont je n'ai pas vraiment compris la finalité).

Clive Barker a le don de nous plonger dans des mondes, dans des ambiances glauques sans que l'on en soit dégouté. J'en redemande toujours et je ne suis pas déçu. La toute première nouvelle s'intitule Livre de sang, nous explique justement, ce que sont les livres de sang, et d'ou sont issus les récits que l'on va lire. C'est juste parfaitement bien trouvé, j'en suis resté bouche-bé. Je ne détaillerais aucune des nouvelles, car il y aurais trop de risque de spoiler ou d'indice qui vous gâcherait la surprise.

En peu de pages, et pour chaque petit histoire, Clive Barker arrive a donner une ambiance, a développer ses personnages et a nous plonger dans ses mondes, avec une facilité déconcertante. Certaines scènes du livre sont d'une puissance incroyable.

Bref, j'adore cet auteur après avoir lu seulement deux de ses livres.
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Plongée au creux de la nuit, là où se nouent les cauchemars qui enfantent les terreurs les plus immondes, je tremble. Je pâlis. Je frissonne. Je sens mon cerveau bouillonner.
Car je viens de terminer un livre terrible, le livre de sang, de peur, de larmes. Six nouvelles. Six asphyxies.

Les morts-vivants me hantent, accrochés aux cadavres dépecés du train de l'enfer ; une truie immonde veut m'attirer en son sein presqu'humain ; j'assiste, impuissante, à une pièce de Shakespeare jouée par de terribles acteurs ; et le combat de deux cités maléfiques et monstrueuses m'a laissée anéantie. Une seule histoire m'a octroyé quelque répit, car teintée d'ironie certaine, celle d'un homme en proie à un serviteur de Belzébuth, maladroit et malchanceux.

Ces récits ont été gravés dans la chair torturée d'un homme par des démons et forment le livre de sang.
Six nouvelles. Six asphyxies. Six hémorragies purulentes.
Un style puissant, au vocabulaire choisi avec soin, multipliant les émotions et les envoyant se fracasser contre un monde maudit : voilà ce que Clive Barker nous livre.
Paix à son âme, qui est capable d'engendrer de telles abominations !
Paix à votre âme, vous qui osez aborder ce livre de sang.
Moi, il va me falloir un nuage de tendresse, une tonne d'amour pour me libérer de cette sensation visqueuse, poisseuse, qui me colle à la peau, et qui s'insinue dans tous les recoins de mon cerveau en bouillie.

Et pourtant...j'ai beaucoup aimé. Arrachée à mon univers quotidien, malmenée, perturbée, maltraitée, tyrannisée...j'ai beaucoup aimé.
Mais rassurez-vous : l'enfer me libérera et je pourrai recommencer à lire des romans aux antipodes de cette oeuvre extrême. Il ne faut pas trop flirter avec l'abime, on pourrait y tomber....et participer soi-même à l'écriture du livre de sang.
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Et me voilà pour une nouvelle incursion dans la littérature d'épouvante-horreur. J'y mets rarement les pieds (hormis pour ce sympathique Lovecraft) alors autant que ce soit pour une valeur sure... ne prendre aucun risque pour le moment. Et comme je reste dernièrement sur des déceptions en ce qui concerne des livres pavés (tout genre confondu) alors j'écarte automatiquement l'intégralité de l'oeuvre de King (bien entendu on va sûrement venir me citer les quelques rares romans courts de Stephen tel que Peur Bleue....).
Bref, me voilà donc dans le monde de Clive Barker dont je connais le nom depuis mon adolescence sans m'en être vraiment rendu compte, grâce au film Hellraiser.
Le choix du livre s'impose de lui-même. Il s'agit de son plus célèbre, et qui, pour terminer de me convaincre, est relativement court. Alors c'est parti.

Comme beaucoup de recueils de nouvelles, il y a du bon comme du moins bon, mais au final, il n'y a aucune longueur, le style est fluide, assez visuel, et surtout, ce que je redoute souvent dans ce type de littérature, c'est rarement vulgaire. Il demeure une certaine légèreté et quelques touches d'ironie pour des intrigues bien entendu toujours morbides et quelques fois sanglantes. Ce qui est appréciable également, c'est que les séquences gores ne font pas dans la surenchère gratuite et facile d'hémoglobine.

Je ne vais pas entrer dans les détails de chacune des six nouvelles. Mais la première donne déjà bien le ton avec une version particulièrement horrible de L'homme illustré.

Puis vient le fameux Midnight Meat Train, que j'avais vu à sa sortie en salle, sans même savoir qu'il s'agissait d'une adaptation de Barker et donc de cet ouvrage. C'est donc avec enthousiasme que je m'amusais à visualiser Bradley Cooper et Vinnie Jones dans les personnages que je lisais, bien que physiquement le maniaque du métro n'a pas le même gabarit.

Ensuite, j'ai été agréablement étonné de l'histoire du petit challenge donné par Belzébuth himself à un stupide Cacophone. Aucun frisson dans cette nouvelle, mais une bonne dose d'humour décalé bien plaisante.

Et arrive ce qui est, pour moi, la meilleure histoire du recueil, joliment intitulée La truie. Une histoire vraiment prenante dans un environnement intéressant et bien construit à savoir une maison d'arrêt / prison / centre de réhabilitation (au choix) pour adolescents. L'intrigue repose sur une bonne dose de mystère que le personnage principal va s'efforcer, sans jamais hésiter, d'investiguer. D'ailleurs je trouve que c'est bien la seule nouvelle qui aurait pu mériter un traitement en format roman, en y ajoutant quelques personnages et en étoffant l'intrigue principale.

Je ne m'attarderai pas sur les deux dernières histoires, bien que celle qui clôt le livre ne manque d'imagination et étale tout le talent de Clive Barker pour les descriptions glauques et dérangeantes.

Pour conclure, je dirai que j'ai été accroché par le style et le ton de cet auteur. le recueil est divertissant et offre quelques visions assez atroces de la beauté de l'âme humaine. Hormis l'avant-dernière nouvelle, qui me faisait davantage penser à un épisode raté des Contes de la crypte, l'ensemble est d'un très bon niveau. Je me suis déjà procuré les Livres de sang suivants, et je reviendrai bien évidemment vers vous pour partager mes impressions. En attendant, évitez de tenter d'entrer en contact avec le royaume des morts. le jeu n'en vaut sûrement pas la chandelle.....

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1- En mal de lecture en ce moment, j’ai même lâchement abandonné un cycle culte, je ne sais quoi lire. J’ai eu une soudaine envie de lire du fantastique ou de l’horreur. Dans ma PAL – pourtant bien fourni –, je ne trouve point de livres qui me correspondent. Je scrute alors ma bibliothèque. Mon regard se pose sur « Le livre de sang ».
Cela faisait longtemps que je l’avais lu celui-là. Quelques bribes remontent à ma mémoire, mais l’ensemble reste confus. C’est décidé, ce sera ma prochaine victime.

Il faut savoir que « Le livre de sang » est un recueil de nouvelle écrit par Clive Barker, lorsqu’il était comédien dans une troupe de théâtre. Jeune et inexpérimenté, il cherche à se faire de l’argent et vend ses nouvelles. Ça, je l’ai su dans l’excellente préface de « Coldheart Canyon », soit bien plus tard que ma première lecture.
Dans mes souvenirs, je ne me souvenais plus que ce livre était aussi sanglant et horrifique. D’ailleurs, une constatation s’impose : les auteurs britanniques sont les seuls qui osent (Graham Masterton, Clive Barker et c’est tout) aller aussi loin dans l’abominable. Les autres ont cette frilosité littéraire ou n’ont pas cette imagination extrême.
Amateur d’hémoglobines, d’éviscérations, de mutilations, mais aussi de pornographie, ce recueil est fait pour vous.

→ Le livre de sang
→ Le train de l’abattoir
→ Jack et le Cacophone
→ La truie
→ Les feux de la rampe
→ Dans les collines, les cités

La première nouvelle pourrait être une préface à l’ensemble de ces textes. Ce récit sert d’apéritif, une sorte d’amuse-bouche.
La palme de la nouvelle la plus sanglante est attribuée à « Le train de l’abattoir ». L’ensemble est bien écœurant et bien gore. Nous suivons un tueur en série, ou plutôt un boucher, qui accomplit son devoir.
J’avais gardé de « Jack et le Cacophone » d’excellent souvenir où j’avais apprécié cet humour noir. Le Cacophone est un démon mineur venu récupérer l’âme promise d’un mortel. J’ai aimé suivre ce combat entre le mal et l’homme. L’entité démoniaque invente mille et une techniques pour faire craquer sa proie. Mais, che che sera…
Alors pour ce qui est de la « truie », j’ai eu plus de mal. Ma lecture s’est fait en dents de scie. Par moments, c’étaient long, par d’autres intéressant, puis chiant… Le tout s’est transformé en une nouvelle moyenne, mais avec un contenu fantastique relativement bien. Bref, j’en sors mitigé.
Les deux dernières nouvelles mettent en scène des thèmes chers à Clive Barker : le spectacle (ici le théâtre) et l’homosexualité. Il faut rappeler que Clive Barker est gay et il l’assume. Si « Les feux de la rampe » s’avère être une histoire fantastique plutôt passionnante, « Dans les collines, les cités » est bien moyen à médiocre malgré un début intéressant. J’ai moins aimé les passages trop pornographiques.

Une relecture de bonnes factures, qui m’a permis de redécouvrir une autre facette que l’excellence « Le Royaume des Devins ». Je me demande comment l’auteur a pu publier facilement des nouvelles aussi extrêmes dans tous les genres. Heureusement, ce fut un tremplin pour sa carrière et la qualité que l’on lui reconnaît en tant qu’écrivain.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
La terre avait disparu sous ses pieds. Il faisait du stop sur un Dieu ; la vie banale qu'il avait vécue n'était désormais plus rien pour lui, ne serait plus jamais rien. Il vivrait avec cette chose, oui, il vivrait avec elle, ne ferait que la voir et la dévorer des yeux jusqu'à en mourir d'étouffement.
Il cria, hurla et se balança sur les cordes, buvant à pleine bouche son triomphe. Loin, loin en dessous, il aperçut le corps de Judd, pâle et gisant, recroquevillé sur le sol assombri, irrécupérable. L'amour, la vie et la raison avaient disparu, disparu comme le souvenir de son nom, de son sexe et de son ambition. [...]
Popolac marchait, et le bruit de ses pas s'éloignait vers l'est. Popolac marchait, et le bourdonnement de sa voix se perdait dans la nuit.
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Une journée plus tard, les oiseux vinrent, les renards vinrent, les mouches, les papillons, et les guêpes vinrent. Judd bougeait, Judd s’étirait, Judd s’étirait, Judd donnait la vie. Au creux de son ventre, les asticots se réchauffaient ; dans la tanière d’une renarde, on se disputait la chair tendre de sa cuisse.
Après, tout fut rapide. Ses os jaunirent, ses os s’effritèrent, bientôt un espace vide qu’il avait jadis peuplé de son souffle et de ses opinions.

Ténèbres, lumière, ténèbres, lumière. Il n’interrompit plus le flot de son nom.
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Un flot de vapeur et de chaleur cuisante se déversa hors du four, embaumant la graisse de dinde. Mais l'oiseau en train de cuire n'avait apparemment aucune intention d'être mangé. Il se débattait, dans le plat, projetant des gouttes de sauce dans toutes les directions. Ses ailes dorées et craquantes battaient pitoyablement, ses pattes tambourinaient furieusement contre les parois du four.
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Nouvelle : Jack et le cacophone
Il finit de ramasser les débris du vase et alla jusqu’à la cuisine, certain d’être suivi à chaque pas. « De qui d’autre pourrait-il s’agir ? » Il lança cette question par-dessus son épaule et enfourna le journal dans la poubelle. « La seule autre explication... (il jubilait intérieurement à l’idée de frôler ainsi la vérité), la seule autre explication est trop ridicule pour qu’on l’envisage. » C’était d’une ironie exquise : dénier ainsi l’existence du monde invisible tout en sachant parfaitement qu’il soufflait son haleine vengeresse sur sa nuque.
— Tu veux dire un Poltergeist ? dit Gina.
— Je veux dire tout ce qui rôde dans la nuit. Mais nous sommes des adultes, n’est-ce pas ? Nous ne croyons pas au croquemitaine
— Non, dit Gina d’une voix atone, je n’y crois pas, mais je ne crois pas non plus aux affaissements de terrain.
— Eh bien, il faudra nous en contenter pour l’instant, dit Jack d’une voix nonchalante mais résolue. C’est Noël aujourd’hui. On ne va pas gâcher la fête en parlant de lutins, n’est-ce pas ?
Ils éclatèrent tous de rire.
Lutin. Ça faisait mal. Traiter de lutin l’envoyé de l’enfer. Le Cacophone, malade de frustration, ses joues immatérielles couvertes de larmes acides, serra les dents et tint bon.
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Nouvelle ; truie
Même en cet instant de péril, le cochon n’était qu’un cochon. Pas de miracle ici : pas de sermon, pas de supplique en langue humaine. L’animal paniqua lorsque les flammes l’encerclèrent, faisant reculer sa masse convulsée dans un coin de l’enclos et venant lécher ses flancs. L’air s’emplit de la puanteur du jambon en train de griller quand les flammes coururent le long de ses pattes et jusqu’à sa tête, ravageant ses poils comme un feu de broussailles. Sa voix était une voix de cochon, ses plaintes des plaintes de cochon.
Des grognements hystériques s’échappèrent de ses lèvres et la truie traversa la cour de la porcherie pour se précipiter vers le portail, piétinant Leverthal au passage.
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