Inheritance Games, tome 1

Avery Grambs est en première au lycée et elle aimerait rentrer à l'université du Connecticut pour étudier l'analyse statistique des risques quand soudain lui arrive un truc de "ouf" : elle est devenue l'héritière d'un milliardaire du Texas, qu'elle n'a jamais vu de sa vie.
Pourquoi elle ?
Sa mère est décédée, son père est aux abonnés absents, elle n'a pu compter que sur sa (demi) soeur aînée, et a souvent passé la nuit dans sa voiture...
Autant dire qu'elle n'est pas du même milieu que cette famille Hawthorne, avec laquelle , elle devra co-habiter dans leur immense demeure pendant un an, sous peine de tout perdre. La famille , vous le comprendrez aisément, n'est pas ravie, ravie, mais le testament est habilement fait pour qu'ils n'obtiennent rien en cas de décés d'Avery, ( mais il y a bien une clause qui... ). Et puis, il reste sa soeur, le père de cette dernière...
Bref , Avery est une cible et les quatre petits fils Haythorne ont envie de jouer , leur grand-père aimait bien les énigmes.

Si le pitch de départ laisse présager un suspens de malade, il n'en est rien. C'est doux,( voir même ennuyeux ). On est dans un roman jeunesse.
Je ne pensais pas que les parties " recherche d'énigmes" seraient aussi présentes. Je les ai trouvées très opaques (dans leurs explications et résolutions) , et ça ne m'a pas intéressé. le vieux Haythorne aimait les énigmes, il a élevé ses petits fils à la dure, pourrait-on dire., un peu tordu.
Leurs comportements, qu'ils soient froids, mystérieux, suicidaires, ténébreux )ne m'ont pas convaincus, je trouve que ce roman manque cruellement de psychologie . de vrais clichés sur pattes, mais comme ils sont quatre, chaque lectrice y trouvera son bonheur.
C'est destiné à un public adolescent, et j'ai souvent été exaspérée par les frôlements, les regards intenses etc, qui font se pâmer notre héroine, laquelle ne sait plus de quel garçon tomber amoureuse. On a droit au fameux triangle amoureux, qui se profile gentiment vers le milieu, vous aurez le choix entre le suicidaire, ou le sérieux, mais tous les deux magnifiques, (évidemment...) .
Bref, ce n'est plus de mon âge et j'ai bien cru abandonner, d'autant que le seul suspens ( la question " Pourquoi elle ? "), tardait un peu à être expliqué. Evidemment, j'avais deviné dés le début, il ne faut pas être Hercule Poirot pour cela, c'est la seule chose du passé d'Avery qui ait un tantinet de potentiel mystérieux.
Beaucoup de longueurs dans ces résolutions d'énigmes, pour arriver à ça . Mais ça fait son petit effet, et cela a réveillé mon intérêt.
J'aurai aimé plus de descriptions. Avery change carrément de standing, et à part nous dire que la maison est grande , qu'elle a pleins de piéces , on ne sent pas la richesse. (matériaux, décoration...).
On sent aussi que l'auteur s'est inspirée d'autres oeuvres: Hunger games (pour le titre ), Rebecca (pour la robe et la pauvre héroine en territoire hostile dans sa propre maison qu'elle ne considére pas comme sienne...), Pretty Woman (pour la séance essayage/ relooking)...
L'héroine n'est pas particulièrement sympathique, très égoiste avec son amie Max. D'ailleurs, elle n'a qu'une seule amie.
Je ne sais pas si je continuerai la série dont c'était le premier tome. Je trouve qu'on s'y agite beaucoup pour pas grand-chose. Quelle est la morale de l'histoire, les idées véhiculées par l'auteure, que veut-elle faire passer comme message ? Un peu creux tout ça, pas très profond...
Et puis le côté fille sans pouvoir qui tout d'un coup se retrouve avec son garde du corps, son avocate, ses paparazzis, tout un monde à son service , bref toute puissante, je trouve ça un peu ridicule...
Mais ce n'est que mon avis, ce livre a été nominé pour des prix, un succés pas très mérité, de mon point de vue d'adulte . Et quand on sait que l'auteure est prof de fac, on se dit qu'elle aurait pu (ou dû) faire beaucoup mieux , élever le niveau.

Très commercial et formaté..