AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Newsorleanswebradio


J'avoue être toujours assez réticente pour présenter des livres autoédités qui, en général, ont été mal relus et corrigés par des yeux non professionnels. Je me refuse à parler d'un livre comportant des fautes de frappe et de typographie !
Mais, pour celui-ci, les erreurs sont vénielles et j'ai apporté un regard bienveillant à ma lecture.

Voici ce qu'écrit l'auteur pour le résumer :
« 1914 : Hector Meunier est fusillé par l'armée française. Albert, son fils, a tout juste quinze ans lorsque le drame survient. Très affecté par les circonstances tragiques de cette mort, comment pourrait-il comprendre ce qui ne peut l'être ?
Encouragé par Marcel Boulay, instituteur et maire de Neuillé‑sur‑Racan, petit village de Touraine, Albert s'est juré de se montrer digne de ce père qu'un conseil de guerre inique a arraché aux siens trop tôt.
L'exemple de Marcel, son mentor, le poussera à devenir enseignant en dépit des difficultés liées à l'absence paternelle. Rien ne viendra ébranler sa volonté d'être un de ces hussards noirs de la République si chers à Charles Péguy.
Hector aurait pu être fier de son fils. »

Certes, le thème annoncé par le titre du livre est abordé, mais il me semble que ce roman est d'abord l'histoire d'une famille paysanne au début du XXe siècle. Et je trouve que l'auteur a bien su décrire les mentalités et les codes de fonctionnement d'une société rurale de cette époque pas si éloignée de la nôtre. On comprend également quelle place jouait dans cette société l'instituteur qui avait bien souvent le rôle de mentor et de conseiller !

Hector Meunier, appelé à combattre en 1914, ne reviendra pas, fusillé pour l'exemple à la suite d'un simulacre de procès. Et la honte va rejaillir sur sa veuve et sur son fils, mis au ban de cette petite société paysanne. Seul Marcel Boulay, l'instituteur, les soutiendra et fera en sorte qu'Albert fasse des études pour devenir instituteur à son tour.
Un procès de réhabilitation a lieu en 1921, la morale est sauve et l'histoire finit bien.

Le mérite de ce roman est une description fidèle de la société paysanne en ce début de siècle, et surtout de porter à la connaissance des lecteurs l'histoire des fusillés de Vingré dont on n'a pas forcément beaucoup parlé. Un roman profondément humain et qui montre bien le sérieux des recherches effectuées par l'auteur pour pouvoir l'écrire.
Et, pour avoir vécu assez longtemps en Touraine, j'ai eu du plaisir à trouver mention de lieux que j'avais connus et appréciés.
Merci donc à Jean-Pierre Barré à qui je souhaite un beau succès pour son livre. ex
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}