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Critique de Patrijob


Lorsqu'on évoque l'origine des Etats-Unis d'Amérique, on pense inévitablement à la ruée vers l'or, au masscre des Indiens et à la guerre de Sécession.
De longues et harassantes marches à travers de grands espaces arides et beaucoup de sang répandu sur une terre vierge.
Des troupes entières de soldats envoyées en mission à des kilomètres de leur garnison, missions bien souvent assassines auxquelles ils se plient sans les comprendre, exorcisant leurs peurs par la rage de vaincre et la folie meurtrière.

Thomas Mc Nulty, jeune Irlandais ayant fui la famine, débarque dans le Missouri.
Il y rencontre John Cole, venu de Nouvelle Angleterre et à peine plus agé que lui, avec lequel il noue rapidement une amitié amoureuse.
Ensemble, ils s'engagent dans le commerce de la guerre.
Thomas nous raconte leur parcours atypique durant lequel ils vont, tour à tour, combattre les Indiens, monter des spectacles de travestis, lutter contre l'armée sudiste et se prendre d'affection pour une jeune squaw rescapée d'une attaque.
Son récit est fait dans un langage parlé qui ne cherche pas à occulter la plate et crue réalité des situations vécues, qu'elles soient cocasses ou cruelles.
Des petites phrases toutes courtes, un brin candides, qui donnent toute la puissance émotionnelle à ces destins.

Sebastian Barry signe là un roman fort qui fait écho à l'histoire de son pays puisqu'à travers son personnage, il établit un parrallèle entre la colonisation de l'Irlande par l'Angleterre et celle de l'ouest des Etats-Unis par une armée que servaient, entre autres émigrés, des Irlandais.
J'aurais pu avoir un coup de coeur pour ce livre mais les opérations militaires sur le terrain ayant parfois souffert de quelques longueurs, je diminue ma note d'une étoile.
Une très belle lecture tout de même qui nous rappelle, s'il en était besoin, toute l'horreur de la guerre et ce qu'elle laisse comme séquelles physiques et psychologiques.
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