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Critique de 5Arabella


Des textes, certains à la première personne, d'autres qui utilisent le il. Enis Batur, qui par moments est le narrateur de ce qui lui arrive, se cite par d'autres moments comme une personne parfaitement étrangère, vue de l'extérieur.

Des textes sur les voyages, Lisbonne, Marseille, beaucoup se passent à Paris. Mais dans ces voyages l'auteur rencontre souvent des écrivains qui l'ont précédé, et qui ont écrit sur leurs voyages. Et ces pages font autant partie du voyage que ce que voit le narrateur. Un lieu est aussi forcement construit par les souvenirs des gens qui l'ont traversé ; l'imagination du lieu peut compter autant que la réalité du moment présent.

Et puis aussi il s'agit de parler de l'écriture, qui est aussi un voyage. Et de musique. Enis Batur dit qu'il a conçu ce livre comme Bach L'art de la fugue, les textes se suivent et sont reliés les uns aux autres dans une polyphonie complexe, dans une structure sophistiquée, dont on ne peut percevoir l'architecture tout de suite, si on la perçoit jamais complètement. Un livre sur la réalité intérieure, plus réelle que les événements extérieurs, sur l'imagination, la création. Un voyage aussi bien intérieur qu'extérieur, comme l'est tout véritable voyage. La complexité des sensations, des nostalgies de ce que l'on a pas connu et ce qui est plus consistant que ce que l'on voit devant soi.
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