Pourquoi lire
le manuscrit MS620 ? Parce que c'est « une histoire de transmission intergénérationnelle, sur trois générations de femmes puis un homme : transmission d'un traumatisme, mais aussi, de manière indissociable, d'un idéal féministe militant. le fait que les deux se contredisent et se mélangent fait toute l'originalité de l'intrigue : les descendants doivent faire à la fois avec les combats que leur a légués leur aïeule, et son héritage meurtrier – ou du moins, condamné. de quoi faire du rétablissement de la vérité, quelle qu'elle soit, le combat de leurs vies… combat qui reste hélas longtemps sans issue. »
Le roman se déroule sur 120 ans, et on passe des premiers combats féministes à notre monde hyperconnecté où les YouTubeuses lancent des chaînes sur le crime en copiant celles qui parlent de beauté, tandis que d'autres jeunes femmes lancent des méthodes de décodage de messages cryptés à coups d'algorithmes… ou de romans de
Jules Verne (vous connaissiez
La jangada ? Manifestement, il gagne à être connu !).
On vous dira peut-être que c'est un roman sur le décryptage d'un message codé, et on aura raison, bien sûr ; mais pour ma part, j'y ai surtout vu ce que j'aime, la transmission des histoires de famille et la manière dont on peut passer sa vie à courir après quelque chose qu'on n'atteint jamais, parce que l'atteindre, ce serait affronter la vérité qui est peut-être plus inconfortable encore que le mystère.
Claire Bauchart est très jeune, mais elle a déjà un très beau parcours et je vous invite à la découvrir avec
le manuscrit MS620, ou alors, avec
le crépuscule du paon que j'ai chroniqué voici peu. Deux facettes de son talent pour raconter des romans à énigme !
Lien :
https://www.20minutes.fr/art.. Commenter  J’apprécie         232