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Citations sur Histoire de la libre-pensée (25)

J'ai été personnellement l'objet de certaines critiques pour avoir écrit : « A celui qui pense comme moi, je dis : « Sois mon frère. » A celui qui pense autrement que moi, je dis : « Sois deux fois mon frère. » Là est pourtant l'avenir, car dès l'instant que les divergences de pensée ne sont plus un obstacle à la fraternité des cœurs, elle sont un principe d’enrichissement.

2846 – [Que sais-je ? n° 848, p. 126]
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Aussi haut que l'on remonte dans son passé, [la France] est le pays des diversités. César, pénétrant chez nous (dans les conditions fort différentes de celles qu'il a insidieusement décrites), constatait avec étonnement que la Gaulle, loin d'être « une », était divisée en « factiones », et que cette division ne se manifestait pas seulement dans les cités, dans les bourgs et presque dans chaque famille. C'est tout au long de notre histoire que cet esprit de diversité s'est affirmé. A-t-il été un obstacle à la lente et sûre formation de notre unité nationale ? Non.

2845 – [Que sais-je ? n° 848, p. 125]
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Les rationalistes ont souvent noté, dans une intention polémique, que la croyance de l’Immaculé Conception, avant d'être consacrée, en 1854, par le Saint-Siège, avait été violemment combattue par Saint Bernard, par Alexandre de Hales, par Albert le Grand, par saint Bonaventure, par saint Thomas. Mais ce fait n'est pas singulier : c'est l'ensemble des dogmes qui a été soumis, au cours des siècles, à l'effort changeant des théologiens, et c'est de la lutte entre ces théologiens qu'est faite sur le plan spirituel, la vie profonde de l’Église.

2844 – [Que sais-je ? n° 848, p. 123]
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« Malheur à celui par qui le scandale arrive ! » Mais, avec le temps, on s'aperçoit que la plupart des grands progrès humains sont dus aux penseurs libres qui, à un moment de l’histoire, ont eu le courage de faire scandale.

2843 – [Que sais-je ? n° 848, p. 121]
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La victoire de la pensée libre se prolonge jusqu'en 1940. […] Elle est, bien entendu, brutalement rompue lorsque, en 1940, les armées hitlériennes, combattant sous le signe du racisme et de l’antisémitisme, occupent la France. Le Primat des Gaules lance alors la formule : « Pétain, c'est la France ; la France, c'est Pétain. » En retour, le prétendu « gouvernement de l'Etat français » engage brutalement la lutte contre la France laïque. Il dissout La Ligue française de l’Enseignement, la Fédération de l'instruction publique, le Syndicat des instituteurs,. Il traque les enseignements coupables d’être juifs ou franc-maçons. Enfin, abrogeant sans oser le dire, la loi de 1886, et la loi de Séparation, il octroie par ordonnance des subventions publiques à l'école confessionnelle.

2841 – [Que sais-je ? n° 848, p. 109]
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… éclate l'affaire Dreyfus. Théoriquement, la question de savoir si Dreyfus est innocent n'a rien à voir avec le conflit qui oppose les partisans de la libre-pensée à ses adversaires. Seulement, Dreyfus est juif. Les antisémites, animé par un quotidien parisien, La Libre parole, font de l' « antidreyfusisme » un article de foi. Autour d'eux se groupent des écrivains connus qui se placent sous le signe du « nationalisme » : J. Lemaitre, Coppée, de Mun, Déroulède, Bourget, Daudet, Maurras, etc. Malgré la résistance de quelques catholiques libéraux, la plus grande partie de l’Église de France prend position contre Dreyfus. Les Assomptionnistes financent la campagne menée contre lui. Le bruit court que la République va être renversée.

2840 – [Que sais-je ? n° 848, p. 105/6]
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Tourné vers la Droite [lors du vote de la loi Falloux en 1849], Hugo lui dit :
Voulez-vous que je vous dise ce qui vous importune ? C'est cette énorme quantité de lumière libre que la France dégage depuis trois siècles, lumière toute faite de raison, lumière aujourd’hui plus éclatante que jamais, lumière qui fait de la nation française la nation éclairante, de telle sorte qu'on aperçoit la clarté de la France sur la face de tous les peuples de l'univers.

2839 – [Que sais-je ? n° 848, p. 102]
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… l’Église trouve des adversaires redoutables, parmi ceux qui s'efforcent de donner un tour scientifique à l’histoire des religions. Déjà, en 1835, la Vie de Jésus, de Strauss alarme les théologiens. En 1843, la Vie de Jésus, de Renan suscite une émotion profonde. D'innombrables « réfutations » tentent d'amortir le coup. Mais cela n’empêche pas l’histoire d'aller de l'avant avec Loisy, Guignebert, Turmel, Couchoud, dépassant Renan, entreprend de démontrer qu'il n'y a aucune preuve historique de Jésus.

2833 – [Que sais-je ? n° 848, p. 101]
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Fidèles à [l']enseignement constant du Saint-Siège, les ultra-montains, sous la Restauration, sous Louis-Philippe, sous le Second Empire, ne cessent de dénoncer avec vigueur le principe même de la liberté de pensée dans lequel ils voient, selon l'expression de Joseph de Maistre « une insurrection contre Dieu ». Mais ceux qui l'attaquent, Bonald, Montalembert, Ozanan, Lacordaire, Veuillot, Dupanloup, se heurtent à ceux qui le defendent, Paul-Louis Courier, les saint-simoniens, Louis Blanc, Hugo, Michelet, Quinet, Mignet, Gambetta, Ferry, Paul Bert, Waldeck Rousseau, Clemenceau, Combes, Jaurès. C'est en grande partie sur cette question que ce définissent la « droite » et la « gauche ».

2832 – [Que sais-je ? n° 848, p. 99/100]
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Pourquoi Bonaparte, qui est personnellement agnostique, passe-t-il outre à toutes les protestations et notamment à celles de l'armée, La raison n'est est pas douteuse : c'est parce que, résolue à instaurer définitivement le régime du pouvoir personnel, il entend faire des membres du clergé les garants, les gardiens et même les agents de ce pouvoir. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire le texte du serment exigé par la Concordat de tous les ecclésiastiques : « Je jure et promets à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder obéissance et fidélité au gouvernement établi par la Constitution de la République française. Je promets aussi de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de n'entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la liberté publique, et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'apprends qu'il se trame quelque chose au préjudice de l'Etat, je le ferai savoir au gouvernement. » (article 6 du Concordat)

2831 – [Que sais-je ? n° 848, p. 94]
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