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Critique de Chaplum


Ferguson Sowell, alias DJ Darky rêve de créer le beat parfait. Il y arrive presque mais il manque un petit quelque chose. Ses potes avec qui il forme les « Beard Scratchers » sont unanimes : pour achever son oeuvre, il doit la légitimer par le Schwa, le plus grand jazzman de tout le temps. Il y a un seul problème : tout le monde ignore où il se trouve.
C'est alors que Ferguson reçoit une cassette porno par la poste, où il n'y a pas de doute, la bande sonore est composée du meilleur morceau du Schwa de tout le temps. le timbre indique qu'elle provient de Berlin Est. Il n'en faut pas plus pour que Ferguson s'envole pour le Berlin d'avant la chute du Mur où il se fait engager au Slumberland, le bar où tous les noirs de la ville passent un jour ou l'autre.

Je suis assez embêtée pour donner mon avis sur ce roman. Non que je ne l'ai pas aimé, mais tout simplement, je pense être complètement passée à côté pour plusieurs raisons. Tout d'abord, je n'ai pas saisi sa finalité. Même arrivée au bout, je n'arrive toujours pas à vraiment cerner le thème central : est-ce la musique ? L'identité noire ? L'identité noire au sein de la ville de Berlin à l'heure de la réunification ? Les problèmes de la réunification vécue par une minorité étrangère ? Sans doute tout cela à la fois. Mais c'est aussi pourquoi j'ai eu du mal à vraiment m'intéresser au sujet, car je ne suis ni allemande, ni musicienne, ni noire, ni américaine. Difficile donc de m'identifier aux personnages. de toutes façons, je n'ai pas eu le sentiment que l'auteur cherchait cette identification.
Quand j'ai coché ce roman dans la liste de Babelio, c'est parce que le sujet m'intéressait et que je souhaitais découvrir d'autres univers. Mais j'ai raté le coche. le monde de la musique est trop détaillé et j'ai décroché. de plus, la réunification de l'Allemagne est décrite sous un angle trop spécifique pour que j'en apprenne vraiment plus. Dommage car Berlin est une ville que j'aime. Et l'auteur maîtrise tous ces sujets, sans doute est-il même trop érudit, car le roman en devient difficile à suivre tant chaque sujet est pointu. Il connaît la musique, son fonctionnement et beaucoup de genres (même Joy Division est cité), il connaît visiblement le Berlin de la fin des années 80 et comment un américain noir y est traité. Même la Belgique ne lui est pas inconnue (suffisamment rare pour un américain pour être souligné) , il est carrément capable de citer la grande chaîne de librairies flamande Standaard Boekhandel et dans quelles rues anversoises on peut en trouver !

Le récit fourmille d'anachronismes et d'évocations de l'avenir. Si certains m'ont semblé bien placés et assez ingénieux dans le texte, le renouvelant même, ou du moins lui donnant un nouveau souffle, d'autres m'ont encore plus perdue dans le contexte et je n'en arrivais plus à situer l'époque. du moins, cela créait une légère confusion.

Malgré tout, le récit n'est pas déplaisant, surtout la deuxième partie. La première a été ardue car j'ai eu du mal à me plonger dans l'univers, mais une fois que je me suis faite au style, la lecture s'est faite plus facile. L'histoire est intéressante mais il est juste dommage qu'elle soit alourdie par l'érudition de l'auteur. Au final, je pense que je resterai à l'avenir davantage fidèle à mes thèmes de prédilection plutôt que de me laisser tenter par d'autres. Mais peut-être était-ce tout simplement un texte que je n'ai pas compris.
Lien : http://www.chaplum.com/slumb..
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