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Critique de cmpf


cmpf
03 septembre 2017

“Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !... Noblesse, fortune, un rang, des places ; tout cela rend si fier ! Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus.” Cette tirade de Figaro tirée de son monologue du Ve acte fait partie des phrases qui ont valu à cette pièce de passer pour sinon une cause, du moins une annonce de la Révolution.

Figaro qui ne connaît pas sa filiation a dû se débrouiller seul, et faire mille métiers. Devenu valet du comte Almaviva dans le barbier de Séville, il a permis à celui-ci d'obtenir la main de Rosine. Maintenant, c'est lui qui doit se marier avec la suivante de la comtesse, Suzanne. Mais le comte à des vues sur elle et prétend avoir ses faveurs avant l'époux. de son côté la comtesse se sent délaissée au point de n'être pas insensible à l'amour d'un adolescent, Chérubin. Ce ne sont là que quelques péripéties de cette pièce qui mérite bien le titre de la folle journée.

Si Beaumarchais remet en cause les droits fondés sur la naissance et non sur le mérite, il ne s'arrête pas là. Les droits des femmes sont aussi au coeur de cette oeuvre. “Dans les rangs même plus élevés, les femmes n'obtiennent de vous qu'une considération dérisoire ; leurrées de respects apparents, dans une servitude réelle ; traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes ! ah, sous tous les aspects, votre conduite avec nous fait horreur ou pitié !”

Cette excellente pièce, un peu confuse à la fin, me donne envie de lire le troisième volet de cette trilogie sur la famille Almaviva, La mère coupable.

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