(Edward Munch)
Il finit par remporter le concours pour décorer les murs de l’Aula, salle de réception et de concert de l’université de Kristiania (ancien nom d'Oslo) dont il assure seul la scénographie et qu’il finance en partie. Au centre de l’espace, irradie le Soleil, source de renouveau personnel et collectif, lumière de la connaissance au cœur de la création. On raconte que Richard Strauss, venu se produire à l’Aula en 1917, aurait tellement été ébloui par la force de cette composition qu’il aurait à peine regardé sa partition de tout le concert.
Cultivées pour certaines depuis douze mille ans, les graines ont développé au fil de la sélection naturelle ou humaine d’extraordinaires adaptations à leur milieu. Parées de plumeaux ou d’aigrettes, elles se laissent porter par le vent et les cours d’eau. Armées de griffes et de crochets, elles se nichent dans le pelage d’un animal ou se font avaler par lui. Ainsi apprend-on que les chèvres, si souvent accusées de tout dévorer sur leur passage, assurent en réalité le maintien des arganiers dans les zones Elles semblent inertes et minuscules mais recèlent une énergie vitale que le photographe Thierry Ardouin et des scientifiques-conteurs célèbrent dans un livre coédité par l’Atelier EXB et le Muséum national d’histoire naturelle. Une merveille ! semi-désertiques du Maroc, en «réveillant» les noyaux dans leur estomac. Les geais, eux, ont même été capables de déplacer les chênes (originaires de la péninsule Ibérique) jusqu’en Bretagne à force d’oublier leurs réserves de glands un peu partout, raconte le jardinier, paysagiste et botaniste Gilles Clément. Certaines graines fossiles auront besoin du choc thermique d’un incendie pour éclore, quand d’autres attendront leur heure au fond d’un ruisseau ou à la surface des océans. Parmi ces plantes aquatiques, la savoureuse châtaigne d’eau ressemble bizarrement à un buffle des marais : «En regardant le fruit de front, on ne peut s’empêcher de voir la face d’un ure ou d’un aurochs naturalisé par un génie de la mise en œuvre des objets vénérés. On ne sait s’il s’agit d’une enseigne de magasin de luxe pour aliments carnés, d’un emblème de tauromachie rituelle ou d’une sculpture en cuir réalisée par un artiste maniaque. On regarde, fasciné… et on arrête de penser.» Formidable conteur, Gilles Clément explique que de nombreuses graminées usent du «procédé de la plume porteuse» pour passer d’une colline à l’autre, telle l’herbe de la pampa, aujourd’hui star planétaire des jardins.
Qui n’a jamais entendu parler des NFT (non fongible tokens) ? Sortes de titre de propriété de fichiers numériques dont ils attestent le caractère authentique et unique, ces «jetons non fongibles» se sont répandus comme une traînée de poudre dans le marché de l’art contemporain. En revanche, les NFT sont encore l’exception dans le monde du design. Pour les marques et les galeries qui les utilisent, ils constituent, avec les mondes virtuels, de nouveaux outils de communication et de commercialisation permettant de cibler une clientèle plus jeune.