AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de litolff


Vie quotidienne d'un enfant en Sibérie, au coeur du système répressif soviétique.
Alors que la Pologne en 1939 est partagée entre la l'URSS et l'Allemagne et que son père a été expédié au goulag, Petia, 8 ans, a été déporté avec sa mère en Sibérie, là où les mots « froid » et « faim » n'ont pas le même sens qu'ailleurs. Car la faim, Petia en souffre quotidiennement, idem pour le froid, glacial, qui transperce et tue. Les déportés assignés à résidence sont des éléments « hostiles au régime » et les envoyer dans la taïga en les laissant livrés à eux-mêmes pour se loger et survivre, est une façon commode de se débarrasser d'éléments gênants.
Le froid, la faim, donc, mais surtout l'angoisse et les humiliations arbitraires sont le quotidien de Petia et de sa mère, surnommée Beauté en raison de sa splendeur radieuse. Car Beauté rayonne d'une force magnétique qui aide le petit garçon à traverser cette période tragique avec une philosophie naïve et poétique qu'il puise en grande partie dans la lecture de la Bible, mais aussi avec la joie de vivre propre à l'enfance, aussi dramatique soit-elle.
Dans ce récit autobiographique, ni pathos ni misérabilisme : Petia raconte sobrement, et avec une écriture dépouillée, les moments déchirants de son enfance où la mort est une compagne quotidienne, mais aussi les minuscules plaisirs arrachés au dénuement. On assiste ainsi à la disparition successive, et pour ainsi dire normale, du grand-père, du père, de la grand-mère et enfin de la mère de Petia. Un récit poignant et salutaire.
Commenter  J’apprécie          470



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}