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Critique de Bazart


Ce second volume est plus un récit ( fantasmé et fictionné) de sa vie qu'un portrait d'invités comme était le premier, il y a évidemment une vraie continuité dans ces deux ouvrages, et Bedos ne cesse de s'y dépeindre comme un bourgeois-bohème sentimental et ami d'écrivains contemporains mais avide de sexe, de drogues et d'alcool.
Pour les besoins de son personnage qu'il développe au gré des deux tomes, on voit que Nicolas Bedos s'est beaucoup caricaturé en mondain parisien de Saint-Germain-des-Près, accro aux mannequins et aux stupéfiants, et c'est vrai que moi le premier, il est difficile de méler le vrai du faux à ce portrait qui semble tellement crédible au vu de ses apparitions médiatiques.

Tout au long de ces deux ouvrages remplis de "name dropping", on croise régulièrement ses têtes de Turc préférées : Nagui, Mathilde Seigner, Jean-Luc Delarue (qu'il égratigne juste qu'à son décès, heureusement, le type a quand même de la classe) Arthur, Laurent Gerra, Nadine Morano, Franck Dubosc, Marc Lévy, Eric Zemmour, Jean-François Copé…. Il revendique tout aussi franchement ses amitiés pour Jean Dujardin, Nicolas Rey, Benjamin Biolay, David Foenkinos, Michel Denisot, Thierry Ardisson, Fabrice Luchini, Frédéric Begbeider, Edouard Baer… Bref, Bedos prend soin de tirer sur les ambulances mais reste très sympa avec ses amis, souvent des gens très hypes et bien cotés, et cette différence de traitement peut également contribuer à irriter quelque peu les lecteurs les mieux intentionnés.

De plus Bedos est quand même insupportable lorsqu'il affiche ouvertement sa misanthropie et sa condescendance ,par exemple en reconnaissant qu'il déteste devoir parader dans les salons du livre où il a faire face aux vrais gens qui lui racontent leur vie intime : Nicolas B se sait intimement supérieur aux autres, et si il l'est sans doute, je préfère toujours les gens qui font preuve de bien plus d'humilité, qualité dont Bedos Junior est assez dépourvu (son enfance, où il a cotoyé quotidiennement des stars tels que Gainsbourg ou Coluche n'a pas du contribué beaucoup à cela)

Mais malgré cette potentialité à agacer, il faut en toute bonne foi reconnaitre que Bedos Junior a tout de même un putain de style. Bedos adore les mots, et s'éclate à jouer avec les phrases et tous ces billets témoignent d'une plume évidente de facilité et de talent.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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