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Critique de Melcleon


Une famille de bobos parisiens est en vacances à Royan. Famille idéale, non recomposée : une fille, un garçon. Justine, onze ans, possède plus que des notions d'anglais ; Louis, encore en CP, semble rencontrer des difficultés avec la lecture. C'est d'ailleurs pourquoi ses parents l'ont inscrit à une sorte de cours de vacances collectif censé le libérer de ses blocages. Apparemment, la famille fonctionne sur le mode de la démocratie participative, de la parole libérée, et bien sûr parvenir à un consensus se révèle quelquefois un peu ardu. Quand le vilain mensonge s'insinue dans cette mécanique bien réglée (car il y a des règles à respecter, dont l'une des plus fondamentales est précisément de bannir le mensonge), il faut déployer des trésors d'imagination et de diplomatie pour éviter que le moteur cale. Brune, la mère, est experte dans cette discipline ; le père (le narrateur), lui, moins, bien qu'il s'applique.
Le roman est court, et c'est heureux, car s'il reconstitue sans doute assez fidèlement les faits et gestes et discours de cette catégorie socioprofessionnelle, il est, formellement, rédigé selon un parti pris qui n'en facilite pas la lecture, loin de là : pas de dialogues sinon enchaînés, pas de guillemets, peu de virgules, des paragraphes à rallonge, bref rien ou presque qui permette de respirer ; or même en lecture silencieuse la respiration est nécessaire. On lit ce livre à toute vitesse – comme on imagine que parlent les protagonistes de l'histoire. D'histoire, au demeurant, il n'y a guère : un enlèvement qui n'en est peut-être pas un, une disparition imaginée, un retard scolaire hypothétique...
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